La circonscription nationale unique, en vigueur depuis les premières élections européennes de 1979 et jusqu’en 1999, avait été abandonnée pour les européennes de 2004. Depuis, la France était divisée en huit circonscriptions (Est, Ouest, Ile-de-France, outre-mer…).
Le retour à la circonscription unique, "largement majoritaire dans l’Union européenne, permettra de renforcer l’intelligibilité du scrutin et la lisibilité des enjeux de l’élection du Parlement européen", souligne Matignon. Il a fait l’objet "d’un large consensus auprès des formations politiques consultées". A l’Elysée la semaine dernière, les chefs de partis – sauf Bernard Accoyer pour Les Républicains- avaient en effet plaidé auprès d’Emmanuel Macron pour un retour à des listes nationales pour les élections européennes. Fort de ce quasi-consensus, l’exécutif devrait disposer d’une solide majorité pour le futur projet de loi qui sera examiné début 2018 au Parlement.
Autre innovation du futur projet de loi : la possibilité de constituer au niveau européen des listes transnationales, comme le souhaite Emmanuel Macron. L’idée serait d’élire, parmi tous les députés européens au niveau continental, quelques parlementaires dans le cadre d’un second vote, sur des listes transnationales. Une option ouverte par le redéploiement post-Brexit des 73 sièges britanniques au Parlement européen, mais qui nécessite un difficile consensus des Etats membres.
Le Parti socialistre (PS) y est notamment favorable, a confirmé son représentant, Rachid Temal, de même que La République en marche, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), les radicaux ou le MoDem. Mais d’autres, comme le FN ou La France insoumise, y sont opposés.
Les chances de parvenir à un consensus européen sont toutefois plutôt faibles dans la mesure où l’ensemble des 27 pays européens devront avaliser ce choix d’ici l’année prochaine.