Tandis que plus de la moitié des polices municipales sont désormais armées, se pose la question de la formation à l’utilisation des armes à feu. Une réflexion sur un cadre de formation plus large par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale.
En 2021, 60% des policiers municipaux sont munis d’armes à feu. Bien que le Beauvau de la sécurité n’ait pas abouti quant à une définition de l’emploi de la police municipale, l’armement des polices municipales permet de mieux saisir l’orientation prise. En effet, la police municipale s’intègre dans le fameux “continuum de sécurité” avec les services de sécurité intérieure. La sécurité intérieure rassemble, pour mémoire, la police nationale et la gendarmerie nationale.
L’armement des polices municipales signe l’alignement des missions des polices municipales avec celles de la sécurité intérieure. Cette évolution s’explique tant par la volonté de certains élus de se doter d’une force de police en propre, que par la volonté de compenser les baisses d’effectifs.
Néanmoins, les profils des nouvelles recrues ne sont pas les mêmes que celles de la police nationale ou de la gendarmerie. Pour la majorité d’entre elles, elles ne faisaient pas partie des force de sécurité intérieure. D’où l’importance d’une formation pour assurer la montée en compétence.
Cela est particulièrement vrai pour l’usage d’armes à feu. A l’heure actuelle, 45 heures de formation technique sont prévues pour délivrer l’autorisation du maniement d’arme à feux. Par la suite, un entraînement régulier est demandé.Un minimum de 2 séances de tirs par an doit avoir lieu. Avec un minimum de 50 cartouches.
Des évolutions possibles à venir dans le cadre de la CNFPT avec une approche plus transversale