L’accès aux soins poursuit sa dégradation en France avec notamment une aggravation continue du phénomène de désertification médicale dans nos territoires. L’APVF entend ainsi faire des politiques de santé un thème central de la campagne présidentielle.
Une dégradation forte de l’offre de soins
Le nombre de personnes vivant en zone médicale sous-dense, avec un accès à moins de 2,5 consultations par an/par habitant, est passé de 2,5 millions en 2015 à 4,2 millions en 2019 selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation, et des statistiques (DREES) du ministère de la Santé. Le constat est sans appel et marque une chute de l’accès aux soins particulièrement dans nos territoires.
La nécessaire territorialisation des politiques de santé
Les élus locaux qui ont été, et demeurent, en première ligne dans le cadre de la gestion de crise Covid doivent être mieux inclus dans la construction des politiques sanitaires.
Il est nécessaire, pour répondre aux dysfonctionnements du système, de mettre en place une territorialisation des politiques de santé fondée véritablement sur la décentralisation. C’est la position qu’a défendue Christophe Bouillon, Président de l’APVF, lors de sa participation le 20 janvier à un colloque organisé par l’Ordre National des Infirmiers.
De même, il faut s’appuyer davantage sur l’ensemble des professions de santé avec un soutien au développement des « pratiques avancées » pour contrer les effets de la baisse inévitable de la démographie médicale lors de la prochaine décennie.
Pour un débat public sur l’avenir de notre système de santé
L’APVF est cosignataire d’une tribune parue dans le Journal du Dimanche (JDD) le 15 janvier intitulée “Faisons du 17 mars l’occasion d’un débat public sur l’avenir de notre système de santé”.
L’ensemble des 55 cosignataires invite ainsi les candidats à l’élection présidentielle à venir débattre lors d’une journée d’hommage aux soignants et de réflexion sur le système de santé organisée exactement deux ans après le début du premier confinement.