Le Premier ministre Edouard Philippe et la Ministre de la Santé Agnès Buzyn ont présenté, le 13 octobre dernier à Châlus (Haute-Vienne), le plan gouvernemental « pour l’égal accès aux soins dans les territoires ».
Conformément aux promesses de campagne du Président de la République, ce plan prévoit de doubler le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires d’ici 2022. Ces lieux de regroupement des professionnels de santé libéraux, ainsi que les centres de santé où exercent des médecins salariés, bénéficieront de 400 millions d’euros sur 5 ans.
Le Premier ministre a également annoncé l’intention du Gouvernement de développer fortement la télémédecine, notamment en ouvrant la voie, dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, de négociations conventionnelles afin de faire rentrer des tarifs de téléconsultation dans le « droit commun ».
Par ailleurs, le plan prévoit la création, dès 2018, de 300 postes d’« assistants partagés » permettant à des jeunes médecins de combiner à la fois pratique libérale et pratique hospitalière.
Enfin, si l’APVF porte un regard bienveillant sur les mesures d’incitation financière à l’installation des médecins annoncées par le Gouvernement (200 millions d’euros sur cinq ans et le cumul revenus-pension pour les médecins généralistes proches de la retraite), l’association regrette que le Premier ministre ait fermé la porte à toute tentative de régulation. Les maires des petites villes sont en effet de plus en plus favorables à des mesures de régulation, soit par le conventionnement, sur le modèle des infirmiers libéraux, soit par la loi, sur le modèle de la répartition démo-géographique des pharmaciens.
Pour les adhérents de l’APVF, cliquez ici pour télécharger la note de réaction de l’association.