Après la crise, la relance. Tandis que l’année 2021 devait être l’année du redressement, 2022 doit être l’année de la consolidation. Toutefois, différents facteurs pourraient assombrir cet horizon.
Une relance à 100 milliards
100 milliards d’euros. C’est le montant qui doit être engagé dans le plan “France Relance”. Au-delà de ce montant brut, il apparaît que 47 milliards d’euros ont été engagés en 2021. Le PLF 2022 prévoit une ouverture d’une ligne de crédit d’engagement d’1,2 milliards d’euros et de 12,9 milliards d’euros de crédits de paiement.
Les crédits se répartissent toujours selon trois grandes priorités :
- Ecologie, avec la sanctuarisation de 30% des crédits ouverts pour cet axe ;
- Compétitivité
- Cohésion
En effet, le plan de relance a pour ambition de mêler mesures de court terme et mesures structurelles. La dépense publique a ainsi contribué à accompagner une croissance de sortie de crise qui s’élèverait à 6,7% en 2021 selon la banque de France.
Des incertitudes pour 2022
Des incertitudes pèsent néanmoins sur 2022. Tout d’abord, la question sanitaire n’est pas encore résolue. Les aides d’urgence aux entreprises, qui avaient en partie été suspendues à l’automne, sont partiellement remises en place.
En outre, les difficultés des chaînes d’approvisionnement perdurent. Elles participent, avec l’accroissement des prix de l’énergie, d’une augmentation de l’inflation qui pourrait être pérenne. Elle était de 3,4% en 2021 selon l’Insee.
Ce-dernier facteur pourrait affecter la politique de la Banque Centrale Européenne à l’horizon 2023, ce qui à terme affecterait les conditions d’emprunt des collectivités.
Quelles conséquences pour les petites villes ?
En dépit de ces incertitudes, l’optimisme reste de mise pour 2022, avec une croissance estimée à 3,2%. Cette prévision robuste doit cependant être relativisée par une inflation de 3,2% cette année selon la BCE.
La période qui s’ouvre en 2022 est par conséquent une fenêtre pour s’appuyer sur les crédits de la relance et du programme petite ville de demain pour résorber le différentiel d’attractivité entre les territoires. Passé le délai de la reprise, l’acquisition d’avantages comparatifs pour nos territoires pourra s’avérer plus complexe du fait de la conjoncture. La mise en œuvre effective des mesures de revitalisation et de réindustrialisation dans de courts délais, et l’appropriation de ces outils par nos communes, apparaît ainsi comme impérative.