Au 1er janvier 2015, la France comptait 216 700 médecins actifs de moins de 70 ans. Selon les hypothèses de la DREES, les effectifs devraient rester quasi-stables entre 2016 et 2019 (- 0,4%) puisque la hausse des effectifs de spécialistes (+0,3%) devrait presque compenser la baisse du nombre de généralistes (-1,2%). Toutefois, le nombre de médecins devrait s’élever en 2040 à 281 400, soit 30% de plus qu’aujourd’hui, notamment en raison de l’augmentation du numerus clausus depuis dix ans et des départs à la retraite moins nombreux à partir de 2025, puisqu’ils concerneront des générations avec un numerus clausus très faible. Toutefois, l’APVF rappelle que la seule augmentation des effectifs ne garantit pas une meilleure répartition des médecins sur le territoire. Il faudra des mesures prises par le Gouvernement en ce sens pour y parvenir.
Du côté des pratiques, la DREES note que l’exercice libéral exclusif devrait reculer, passant de 47% en 2016 à 38% en 2040, tandis que l’exercice mixte (libéral et salarié) augmenterait de 11 à 15% et celui uniquement salarié de 42 à 46%. A ce titre, l’APVF appelle à développer l’exercice mixte au travers des structures d’exercice en commun (maisons et centres de santé) afin de garantir une offre de médecine de proximité satisfaisante, notamment en matière de spécialistes. L’APVF demande également au Gouvernement que la formation des médecins ne soit plus hospitalo-centrée et favorise la découverte des pratiques mixtes.
Enfin, la DREES note un intérêt particulier pour le cumul emploi-retraite, avec des départs définitifs après 65 ans moins nombreux qu’auparavant.