Il y a un peu plus d’un mois, le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, annonçait le quoiqu’il en coûte. Alors que les voyants économiques sont au vert, se pose la question de la redistribution territoriale de la croissance.
Le Ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a annoncé la fin du « quoiqu’il en coûte » au 30 août 2021. Il met ainsi fin au fonds de solidarité qui aura versé près de 16 milliards d’euros de subventions en 2020, et 26 milliards d’euros en 2021.
Tous les secteurs ne sont cependant pas touchés. L’hôtellerie, la restauration, le tourisme et l’événementiel disposeront d’aides après le 1er octobre. Ces secteurs ont été les plus durement frappés par la crise.
Seuls les secteurs de l’hôtellerie, la restauration, le tourisme et l’événementiel, qui sont déjà actuellement les derniers bénéficiaires du fonds, pourront encore percevoir des aides au-delà du 1er octobre. Ils sont essentiels, notamment dans les petites villes, aux centres-villes, comme cela était de nouveau rappelé lors des Assises des Petites Villes les 9 et 10 septembre derniers.
Une clause de revoyure est prévue en octobre pour adapter le dispositif.
Vers un second volet du plan de relance
La relance semble toutefois au rendez-vous. L’OCDE estime que la France atteindra un taux de croissance de plus de 6% du PIB en 2020 et de 4% en 2021. Cette croissance reflète en grande partie un rattrapage pour effacer les effets de la crise. Elle n’élimine cependant pas les disparités territoriales. Se pose la question de la répartition territoriale des bénéfices de cette croissance. A moyen terme, la compétitivité des territoires doit être soutenue.
C’est à ce défi que devra répondre le second volet du plan de Relance, intitulé « pour bâtir la France de 2030 », évalué à une trentaine de milliards d’euros sur 5 ans. Le plan devrait être introduit au cours des discussions parlementaires sur le Projet de Loi de Finance (PLF).
Un second souffle de l’industrie ?
Enfin, un autre objectif du plan est l’amélioration des capacités productives. On note déjà qu’un des premiers effets de la reprise est le second souffle de l’industrie. D’après l’étude du cabinet Ancoris, les projets d’installation industriels ont augmenté de 80% sur la période de janvier à juin comparé à la même période l’an passé. L’enjeu de la réindustrialisation est particulièrement important pour les petites villes. 70% des emplois industriels se situent dans des villes de moins de 20 000 habitants.