Pharmaciens : une répartition satisfaisante mais une accélération des fermetures

21 juin 2017

Parmi les chiffres invitant à l’optimisme, le panorama montre que « le maillage territorial est particulièrement dense et équilibré, sécurisant l’accès aux médicaments et produits de santé, ainsi qu’aux actes biologiques. Pour 100 000 habitants, on recense en moyenne 33 officines, 3,9 PUI et 5,7 laboratoires de biologie médicale. » De même, l’âge moyen des pharmaciens est stable, à 46,7 ans en moyenne, soit une évolution de 0,1 par rapport à 2015. Surtout, la profession assure son renouvellement avec une prépondérance de pharmaciens âgés de moins de 33 ans, alors que les tranches des 48-52 ans et des 53-57 ans prédominaient respectivement en 2006 et 2011. Enfin, le panorama souligne que, à l’image des médecins libéraux, les pharmaciens exercent également leur profession de plus en plus en commun puisque « des regroupements de structures s’opèrent en nombre pour l’ensemble des métiers de la pharmacie. Les jeunes officinaux s’associent de plus en plus en société et de plus en plus tôt, même si l’exercice libéral demeure attractif. »

 

Toutefois, une inquiétude demeure avec le nombre important de fermetures observé ces dernières années. Les officines sont aujourd’hui au nombre de 21.403 en métropole et 623 outre-mer, auxquelles il faut ajouter 52 pharmacies mutualistes et 41 relevant de la Caisse nationale de sécurité sociale dans les mines. Entre 2010 et 2016, ce sont 800 pharmacies qui ont fermé en métropole avec une tendance à l’accélération depuis 2013 : 48 en 2013, 143 en 2014, 183 en 2015 et 188 en 2016. Seules 18% de ces fermetures correspondent à des regroupements. Au total, la fermeture "volontaire" représente 45% des cas, contre 55% pour des motifs contraints.