500 élus étaient réunis à Cenon pour les XXIIIème Assises des Petites Villes de France. Le Congrès, sur le thème « Relance, Résilience, Responsabilité » a également été l’occasion pour une partie de la classe politique nationale de réaliser sa rentrée, avec notamment la venue du Premier ministre jean Castex.
Premier Congrès des Associations de maires de cette rentrée, les XXIIIème Assises des Petites Villes de France ont rassemblé 500 élus. Les édiles ont débattu avec des personnalités de la société civile, des chefs d’entreprise et de nombreux élus, sur la relance économique, la résilience des petites villes et la transition écologique.
Plusieurs membres du gouvernement ont participé à l’événement dont le Premier ministre Jean Castex, la ministre de la Cohésion territoriale, Jacqueline Gourault, le ministre du budget, Olivier Dussopt ou encore le secrétaire d’Etat en charge de la ruralité, Joël Giraud. La table-ronde finale a accueilli l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.
Comme à l’accoutumée, les membres de l’APVF ont synthétisé ces deux journées d’échanges par une résolution, présentant la position que portent les petites villes dans le débat public.
Si la crise a mis en relief les « limites de la métropolisation » et « un indéniable regain d’intérêt et d’attractivité » pour les petites villes, des investissements devront être nécessaires en matière d’équipements et de services publics pour répondre aux besoins des nouveaux habitants.
Le plan de relance apparaît pour les maires des petites villes comme une opportunité pour assurer un « rééquilibrage territorial ». Le programme Petites Villes de Demain est cité en exemple pour réaliser cette transformation. Néanmoins, les édiles insistent sur la nécessaire préservation des finances publiques locales pour accompagner ces transformations, dans un contexte où le partage du fardeau de la dette Covid est de plus en plus évoqué. L’annonce du Premier ministre Jean Castex de 350 millions d’euros supplémentaires pour soutenir l’investissement local sont donc accueillis positivement, dans l’attente d’engagements clairs sur la sanctuarisation des dotations. les maires appellent à refonder un contrat de confiance entre l’Etat et les collectivités. Au pacte de Cahors, les élus appellent de leur vœu un pacte de Cenon. Ce pacte viserait à garantir les ressources des collectivités, à octroyer davantage de liberté aux communes dans l’emploi des dotations, à refonder les modalités de la contractualisation entre Etat et collectivités.
Ces moyens sont en effet indispensables à assurer la résilience des territoires. Les élus des petites villes citent la transition démographique, la révolution numérique, la bifurcation écologique ou encore la crise démocratique comme autant de défis à relever.
Les maires, selon les élus de l’APVF, ont démontré toute leur capacité d’innovation et d’adaptation durant la crise. Ils concluent leur résolution en appelant à octroyer de nouvelles responsabilités locales pour permettre d’aller au bout de la décentralisation.