Alors que depuis le 31 mai, la vaccination est ouverte à l’ensemble des Français de plus de 18 ans, l’Assurance Maladie (CNAM) dresse un premier bilan de la campagne de vaccination. Si le tableau d’ensemble est plutôt satisfaisant, il laisse apparaître d’importantes disparités territoriales.
A la fin du mois de mai 2021, près de 18% de la population française était complètement vaccinée. En dépit de ce bilan plutôt flatteur, l’AMF pointe de forte disparité dans la couverture vaccinale.
En moyenne, les départements d’Outre-mer sont ceux où l’on se fait le moins vacciner. En métropole, les départements de Seine-Saint-Denis, de Haute-Savoie, de l’Essonne et du Val-de-Marne présentent des chiffres en deçà de la moyenne nationale de 34% de la population ayant reçu une première dose, avec des taux systématiquement inférieurs à 30%.
Même pour les populations les plus fragiles, on peut noter un accès inégal au vaccin. Tandis qu’en moyenne près de 80% des plus de 75 ans ont déjà reçu une première dose, certains départements accusent un retard dans la vaccination, notamment ceux d’Outre-mer, la Corse, les Alpes-de-Haute-Provence et la Seine-Saint-Denis. Pour les populations souffrant de pathologies pouvant accroître les risques, comme l’obésité sévère, le taux de vaccination est jugé « insuffisant » par l’Assurance Maladie. Ce retard est d’autant plus marqué dans certains territoires. Seuls 37% des personnes atteinte d’obésité en Seine-Saint-Denis ont reçu une première dose, contre 48% à l’échelle nationale.
L’Assurance Maladie souligne ainsi que « les publics considérés comme prioritaires par les autorités de santé sont aujourd’hui vaccinés à des taux très élevés et largement supérieurs à ceux des personnes sans comorbidité ».