Les bons chiffres de 2016 se confirment : le déficit public est passé de 3,6% du PIB en 2015 à 3,4% en 2016. Les ministres ont indiqué que ce résultat est le fruit des efforts collectifs de l’Etat, des collectivités locales et des organismes de Sécurité sociale.
Les ministres ont particulièrement souligné l’effort important des collectivités locales au redressement des comptes publics. En effet, leur besoin de financement de 8,3 milliards d’euros en 2013 a été ramené à 4,6 milliards d’euros en 2014. En 2015 et pour la première fois, elles ont présenté un solde équilibré de + 0,7 milliard d’euros. En 2016, leur solde est "nettement excédentaire", puisqu’elles ont réussi à dégager 3 milliards d’euros de capacité de financement.
Cet excédent est le résultat d’un fort infléchissement des dépenses de fonctionnement locales, qui ne devraient progresser que de 0,4% en 2016, après 1,7% en 2015. Ce ralentissement inédit s’observe notamment sur les dépenses de personnel qui ne progressent que de 0,9% en 2016, après +1,9% en 2015 et +4,1% en 2014.
Malgré la baisse des dotations, et de manière globale, les recettes réelles de fonctionnement des collectivités locales ont, quant à elles, progressé de +1,42% en 2016 (après +1,7% en 2015) et a permis à l’épargne brute des collectivités locales de se redresser de 7,85%.
Cependant, il ne s’agit là que des chiffres moyens qui masquent la réalité des disparités importantes sur tout le territoire, entre les strates de collectivités, mais également à l’intérieur même de chaque strate.
De plus, ces bons chiffres cachent également la dégradation de la commande publique dont les effets sur l’économie et la croissance ne peuvent être qu’inquiétants. En effet, les dépenses d’équipement des collectivités (hors remboursements) ont reculé de 2,29% après une réduction annuelle de 14 à 15% en 2014 et en 2015.
Enfin, la dette publique a continué sa progression et atteint désormais 2.147 milliards d’euros fin 2016, soit 96% du PIB, contre 95,6% fin 2015. Les administrations publiques locales contribuent à cette dette à hauteur de 199,6 milliards d’euros.