Valérie Alain, Directeur Institutions France et Territoires d’ENGIE, partenaire historique de l’APVF, répond à notre 3 ? A.
Quelle place occupe aujourd’hui les bâtiments publics dans les émissions de gaz à effet de serre des collectivités et notamment des petites villes ?
Le bâtiment représente aujourd’hui près de 45 % de l’énergie consommée en France et 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Les bâtiments publics quant à eux couvrent environ 40% du parc tertiaire. Ils participent donc de manière conséquente à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre de la France et des collectivités.
L’enquête « énergie et patrimoine communal » de l’ADEME* montre bien l’engagement des petites villes pour atteindre cet objectif. Selon cette étude, les petites villes sont les communes dont la consommation d’énergie a le plus baissé ces dernières années. La rénovation énergétique des bâtiments publics représente donc un levier considérable pour lutter contre le changement climatique. Elle recouvre des enjeux à la fois écologique, technique, économique et budgétaire pour les Petites Villes.
Comment les collectivités peuvent répondre à ses enjeux ?
Plusieurs solutions existent dès à présent pour les Petites Villes pour relever et réussir le défi de la transition énergétique et écologique.
La dimension technique est certes essentielle notamment pour les petites villes moins dotées en ingénierie. La rénovation des bâtiments publics dans ces territoires ne pourra donc se faire sans une aide technique de l’État, par exemple à travers le programme « Petites Villes de demain », piloté par l’Agence Nationale des Collectivités Territoriales, mais aussi des acteurs privés, tels le Groupe ENGIE.
L’enjeu économique est aussi au cœur du débat pour les petites villes qui ont vu leur moyen financier baisser ces dernières années. L’étude de l’Ademe* sur les dépenses énergétiques des collectivités montre bien que ce sont les petites villes qui consacrent la plus grande part du budget aux dépenses énergétiques. La rénovation énergétique des bâtiments publics est donc une source d’économie mais également d’attractivité et d’emplois locaux.
L’Etat prévoit d’ici 2022 de consacrer 4,8 milliards d’euros dont 1,8 milliard pour ses bâtiment et 3 milliards pour ceux des collectivités couverts par la Caisse des Dépôts et la Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL). Les travaux d’économie d’énergie des collectivités peuvent aussi être financés par les Certificats d’Économie d’énergie, qui mobilisent également les fournisseur d’énergie tels le Groupe ENGIE.
Enfin, les Petites Villes peuvent mettre en œuvre des Contrats de Performance Énergétique. Solution de la commande publique, le CPE est contracté entre un maître d’ouvrage public ou privé (gestionnaire, propriétaire ou utilisateur de bâtiments) et une société de services énergétiques. Il vise à :
- améliorer et garantir la performance énergétique d’un bâtiment par rapport à une situation de référence, en s’appuyant sur la mise en oeuvre d’actions d’économies d’énergie,
- définir des objectifs de consommations et garantir l’atteinte des résultats dans la durée,
- assurer le suivi de la performance dans le temps selon un plan de mesure et vérification contractuel.
La mesure et l’amélioration des per formances est favorisée par les nouveaux outils digitaux : objets connectés, plateformes de gestion et d’optimisation en temps réel.
Comment Engie accompagne les collectivités face à ces défis ?
La Raison d’être du Groupe ENGIE est d’agir pour accélérer la transition vers un monde neutre en carbone, grâce à des solutions plus sobres en énergie et plus respectueuses de l’environnement, en conciliant performance économique et impact positif sur les personnes et la planète. ENGIE s’appuie sur ces métiers clés – gaz, énergies renouvelables, services – pour proposer des solutions compétitives aux collectivités, industriels et particuliers.
ENGIE est présent dans toutes les régions françaises et notamment dans les Petites Villes qui sont centrales dans la transition écologique. Elles font partie des acteurs de proximité avec lesquels nous parviendrons à gagner la lutte contre le changement climatique. ENGIE les accompagne à agir dans les domaines des bâtiments, du logement, de l’éclairage public, de l’écomobilité avec des carburants alternatifs (électricité, gaz naturel et BioGNV), hydrogène vert produit à partir d’énergies renouvelables) et de la production d’énergie locale verte.
Les solutions existent pour réduire l’impact carbone des bâtiments de 20 à 60 %. Le développement des énergies renouvelables est un puissant levier de décarbonation pour tendre vers le meilleur mix énergétique pour chaque bâtiment en fonction des ressources du territoire : remplacement des chaudières fioul par du gaz naturel et de plus en plus par du biométhane, raccordement à un réseau de chaleur, production d’énergie solaire en toiture et ombrière (panneaux photovoltaïques pour l’électricité et solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire), installation d’une chaudière biomasse à condensation, d’une pompe à chaleur, …
Grâce au numérique et aux objets connectés, la consommation énergétique des écoles peut être fortement réduite et l’éclairage des classes ajusté à distance en fonction des besoins des usagers. Les équipements sportifs peuvent être chauffés à partir d’énergie issue de la biomasse, raccordée à un réseau de chaleur durable qui profitera également aux clubs de football, de tennis, etc.
Les exemples de Saint Marcellin, Morteau et Digoin illustrent bien la transversalité du sujet. Ils sont clairement illustrés dans la fiche co-réalisée par ENGIE et l’APVF, qui s’inscrit dans le partenariat historique et fort entre ces deux structures au service des collectivités.
* datée de 2017 et réalisée tous les 5 an
Retrouver la fiche d’ENGIE et de l’APVF en cliquant ici