Dans le cadre de la déclinaison territoriale du Plan de relance, trente sous-préfets à la relance aux profils variés (issus du secteur privé, de la fonction publique hospitalière, territoriale ou des grands corps techniques ou administratifs de l’Etat) ont pris leur poste à la fin du mois de janvier 2021.
Ces jeunes haut-fonctionnaires, rattachés aux Préfectures de région, de département et aux sous-préfectures, viendront appuyer les services déconcentrés de l’Etat dans la répartition territoriale des crédits à la relance. Ils entretiendront ainsi des relations étroites et régulières avec les élus locaux, notamment avec les maires des petites villes. Ils seront chargés de la fluidification du dialogue avec les acteurs de terrain afin d’éviter que les appels à projets soient monopolisés par les grandes collectivités. Cela permettra, en théorie, une répartition équitable des crédits du plan de relance à destination des collectivités territoriales.
Leur présence dans les territoires et leur rôle de « facilitateur » sont globalement acceptés par les collectivités locales, même si certaines questions subsistent. Tout d’abord, le maillage territorial de ces sous-préfets à la relance a été décidé dans l’opacité et certains territoires son mieux dotés que d’autres. Ensuite, les contours de leur rôle et de leur intégration dans l’écosystème territorial de l’Etat déconcentré restent encore à définir. Il existe en effet 101 « référents relance » au sein des Préfectures et les secrétariats généraux pour les affaires régionales (SGAR) ont déjà la mission de coordonner les relations entre l’Etat et les régions en matière de développement économique.
Enfin, leur nomination peut être vue par certains élus comme un signe de défiance de l’Etat vis-à-vis des collectivités, via un renforcement de ses moyens humains dans les territoires. Certains Présidents de Régions y voient une décision politique et une volonté du gouvernement de davantage contrôler la gestion de la relance.
En tout état de cause, les collectivités espèrent que ces sous-préfets permettront d’accélérer les processus de financement des projets du plan de relance. Ils auront vocation à jouer un rôle de « guichet unique », ce qui pourra simplifier les procédures pour les collectivités. Au vu de leurs profils hétérogènes et de la nouveauté de leur poste, il convient d’attendre quelques mois avant de juger leur action, notamment en faveur des petites villes.