Le Président de la République a échangé pendant près de 4 heures avec les membres de la convention citoyenne sur le climat sur leur différente proposition. Peu d’annonces supplémentaires ont été faites à l’exception d’un référendum sur l’inscription de la cause climatique dans la Constitution.
Dans son introduction, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité de traduire concrètement les mesures de la Convention Citoyenne mais aussi de les rendre acceptable. Les 5 thématiques ont été organisées en 5 séquences.
Sur les transports, il a rappelé la nécessité de décarboner la mobilité du quotidien et de développer le ferroviaire pour remplacer certains trajets aériens.
Sur le logement, le Président de la République n’a pas tranché sur la rénovation obligatoire des logements. Il refuse d’aller aussi loin dans la contrainte. Plus spécifiquement sur l’artificialisation des sols, il confirme que l’objectif de division par deux du rythme de l’artificialisation des sols sera inscrit dans la loi.
Pour rendre plus durable notre consommation, le Président de la République a demandé qu’on regarde l’impact concret sur l’environnement d’une éventuelle interdiction de la pub sur les produits frappés d’un malus écologique. Il s’est par ailleurs prononcé pour l’obligation d’un score carbone pour évaluer l’empreinte carbone des produits et pour la création d’un chèque alimentaire à destination des plus démunis pour acheter des produits bio.
Sur la 5G, le Président de la République n’a pas donné suite à la demande de la Convention Citoyenne qui souhaite un moratoire sur ce dossier. Le Président de la République a promis un suivi attentif et une transparence totale sur ce sujet.
Après plusieurs heures d’échange, le Président de la République a également annoncé qu’il soumettrait à référendum, si l’Assemblée nationale et le Sénat la votaient dans les mêmes termes, la réforme proposée par la Convention Citoyenne visant à modifier l’article 1er de la Constitution pour y ajouter un 3e alinéa rédigé comme suit : « La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique ». Pour soumettre cette question aux citoyens, il devra avoir l’aval du Parlement réuni en Congrès conformément à l’article 89 de la Constitution.
Le chef de l’Etat s’est enfin dit prêt à lancer des conventions citoyennes sur d’autres sujets et va inciter l’Union européenne à faire de même.
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