Alors que la prévision de déficit est estimée par le gouvernement à 2,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2017, la Cour des comptes a annoncé la semaine dernière que ces prévisions restaient très incertaines. Pour le Premier président, Didier Migaud, les prévisions de recettes seraient bien trop optimistes et les dépenses pourraient augmenter plus fortement.
Parmi ces dépenses galopantes, la Cour des comptes vise notamment la masse salariale des administrations publiques qui pourrait augmenter de plus de 3%. Dans le même sens, la Cour rappelle qu’il faut prévoir une légère accélération des dépenses des collectivités (+2 % après + 0,8 %), du fait notamment de la hausse du point d’indice de la fonction publique et de la hausse de l’inflation.
La Cour considère que pour tenir les objectifs fixés pour 2017, des efforts exigeant doivent être réalisés. Et, au-delà de 2017, « le rétablissement structurel des finances publiques programmé appelle des efforts d’une ampleur inédite sur les dépenses » et « nettement supérieure à celui mené ces dernières années ». Il s’agira notamment de « réduire les principales sources d’inefficacité de la dépense, mais aussi en effectuant des choix explicites, s’appuyant notamment sur un réexamen des missions assurées par les administrations publiques prises dans leur ensemble ». Parmi les politiques publiques visées qui concernent les collectivités locales, la Cour des comptes cite notamment l’accueil des gens du voyage ou encore la gestion du stationnement urbain.