Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques et Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques ont convié, lundi 12 octobre, l’ensemble des Associations d’élus, dont l’APVF qui était représentée par Jean-Michel Morer, Maire de Trilport, à une réunion de travail dédiée à la mise en œuvre du volet numérique du plan de relance. Il en est ressorti une méthode et un calendrier clairs.
1) Volonté de cibler la mise à niveau numérique vers les territoires les moins pourvus
Amélie de Montchalin a rappelé que, sur une enveloppe de 500 millions d’euros, 100 millions seront destinés à accompagner les collectivités dans la mise à niveau numérique de leurs services. Ces aides seront fléchées en priorité vers les collectivités les moins pourvues. Il s’agira de leur apporter un soutien en ingénierie, de leur permettre de capter les crédits et de les former durablement aux outils.
2) Une feuille de route collaborative pour une mise en œuvre efficace du Plan
Pour y parvenir, et donner corps à cette enveloppe spécifique, une feuille de route conjointe entre l’Etat et les collectivités doit être définie. Elle s’articulerait autour de plusieurs axes :
- identifier collectivement quelles sont les solutions numériques de l’Etat que les collectivités voudraient voir déployées partout sur le territoire ;
- identifier les solutions au sein des collectivités qui fonctionnent bien et qui pourraient être intégrées au catalogue des solutions à déployer ;
- identifier des solutions nouvelles qui permettraient, sur le plus long terme, de répondre aux enjeux au-delà du plan de relance ;
- identifier les leviers d’accompagnement des élus locaux pour une mise en œuvre efficace du volet numérique du plan et afin qu’ils puissent s’approprier les outils.
En réaction, Jean-Michel Morer a indiqué que si le plan « France relance » mobilise des moyens financiers importants à cette transformation numérique, il ne constituera une réelle opportunité que s’il tient compte, en tout premier lieu, des contraintes du terrain. D’où l’intérêt d’une méthode et d’une feuille de route collaborative, telle que proposée par la Ministre.
Il a mis en garde la Ministre sur la temporalité du plan, deux ans : il convient de ne pas confondre vitesse et précipitation, effet d’annonces et avancées concrètes. Ce contexte contraint implique de bien délimiter le périmètre des ambitions poursuivies et de sélectionner des actions prioritaires en nombre limité afin de ne pas s’éparpiller.
Les actions prioritaires pour les petites villes :
- la mutualisation et des outils communs et partagés partout (notamment France connect, API, outils de visioconférences et de messageries collaboratives adaptés aux usages…), en privilégiant les solutions Open Source et les logiciels libres ;
- l’accompagnement des agents et des usagers dans l’appropriation des outils, seule condition d’une mise à niveau numérique des territoires durable et efficace.
Une prochaine réunion devrait être organisée d’ici trois semaines. Il s’agira de partager les remontées de terrains sur chacun des axes de la feuille de route et les pistes de réflexion de chacune des Associations d’élus. L’APVF publiera bientôt sa contribution numérique.