La smart city n’est pas réservée qu’aux métropoles. Pour aider les petites villes à se saisir des enjeux de la smart city, la Banque des territoires a conçu un dossier synthétique à destination des élus et décideurs territoriaux à retrouver ici.
Née aux Etats Unis, l’expression “smart city” s’est rapidement imposée pour désigner les stratégies d’innovation urbaine partout dans le monde. Adopté par les élus comme par les entreprises, le concept se présente comme une réponse aux défis de l’urbanisation, de la raréfaction des ressources et du changement climatique. C’est à ce titre que la smart city mobilise la Banque des territoires et impacte l’ensemble de ses missions d’appui et de conseil aux collectivités territoriales.
Le concept de smart city est cependant aussi populaire que mal aimé. S’il est largement employé, c’est qu’il est polysémique : le qualificatif “smart” peut être traduit par “intelligent” mais aussi “futé” ou “astucieux”, il associe des capacités de raisonnement à des qualités créatives. Il évite d’employer le mot numérique, trop générique ou trop technique. Il désigne enfin à la fois un territoire, une concentration d’individus et une collectivité. Mais le concept est aussi vivement critiqué. Il serait un pléonasme, la ville étant par définition intelligente puisque pur produit de l’intelligence humaine. Il réduirait la ville à un système où la technologie constituerait la solution à tous les problèmes. Avec pour risque une “société algorithmique” où la machine prendrait les décisions à la place des humains. Il serait enfin réducteur car réservé à “la ville” alors qu’il est déclinable à tous les territoires.
En définitive la smart city doit être appréhendée comme un processus, une démarche et non pas comme une finalité. Une démarche porteuse de valeurs, comme ont tenu à le souligner les élus locaux ayant planché sur ce concept. Pour Akim Oural, conseiller métropolitain à Lille Métropole, la smart city doit s’entendre comme un moyen de “mettre la ville en partage” au bénéfice de ses habitants. Luc Belot, ancien député, rejoint cette approche d’une technologie contribuant à la mise en capacité du citoyen pour le doter d’une “intelligence sociale”. Il préfère du reste à “smart city” le terme de “territoire d’intelligences” dont le substrat est la donnée.
Usager-citoyen au centre, inclusion numérique, co-construction, diversité des modèles… telle est la vision de la smart city défendue par la Banque des territoires dans ce dossier. Il reste à chaque territoire à s’approprier ce concept pour lui donner sa “coloration” : Attractive, inclusive, efficiente, résiliente, durable… tout n’est affaire que de curseur. Il n’y a pas non plus de modèle de développement d’un “smart territoire” mais une grande diversité de montages opérationnels.
Ce dossier est découpé en cinq thématiques pour une approche globale de la smart city. Les chapitres données et infrastructures traitent du socle technique de la smart city, commun à tous les applications sectorielles. La coconstruction et la prise en compte des risques sont enfin les deux clefs du succès du projet.
Lien vers le dossier complet : https://www.banquedesterritoires.fr/smart-city-linnovation-au-service-des-territoires