3 questions à … Christopher Jones, de FDJ : « L’objectif de tous nos détaillants et de FDJ est maintenant la reprise de l’activité. La mobilisation doit être exceptionnelle et s’inscrire dans la durée »

0 novembre

L’APVF revient avec son partenaire FDJ sur la période que nous venons de traverser : la gestion de la crise, les mesures d’accompagnement de son réseau de points de vente, et ce qui pourrait être fait en faveur des commerces de proximité, très majoritairement installés en centres-villes et centres-bourgs. Christopher Jones, Délégué aux Affaires Territoriales, répond à nos questions.

 

APVF : Quel a été l’impact de cette crise inédite et comment FDJ y a-t-elle fait-face ?

FDJ : Tout d’abord, la priorité du groupe FDJ pendant cette crise sanitaire sans précédent est la santé de ses collaborateurs, celle de ses clients joueurs et celle de ses partenaires commerçants. Face à une situation grave et inédite qui a pesé de façon significative sur nos activités – pendant la période de confinement, les mises hebdomadaires ont baissé d’environ 60% -, nous avons été amenés à prendre des mesures de tous ordres, et notamment en direction de notre réseau de vente.

Avec un point de vente accessible en moins de dix minutes à pied ou en voiture, FDJ dispose d’environ 30 000 points de vente dans plus de 11 000 communes, soit le premier réseau de proximité en France. Essentiel pour le développement du groupe et pour garantir notre modèle de jeu extensif dans un contexte de jeu responsable et de protection des mineurs, il permet une très grande proximité avec nos 25 millions de joueurs et le grand public. Rappelons que le réseau représente près de 95 % des mises collectées – plus de 16 Mds€ en 2019 – et que nous sommes très présents dans les petites communes : plus de 8 000 d’entre elles de 3 500 habitants et moins disposent d’au moins un point de vente FDJ, et c’est près de 11 000 pour les communes dont la population est de 25 000 habitants et moins. Pour ces partenaires, notre activité s’avère souvent essentielle à l’attractivité et au dynamisme de leur commerce. N’oublions pas que FDJ les rémunère autour de 5,4% des mises, ce qui en 2019 a représenté une commission annuelle moyenne de plus de 28 000 euros par point de vente !

 

APVF : Quel soutien FDJ a-t-elle mis en place pour les commerçants de son réseau physique ?

FDJ : Nous nous sommes mobilisés pour faciliter l’activité des points de vente restés ouverts et nous avons pris en compte les besoins de ceux ayant dû fermer, en maintenant avec eux un contact régulier.

Nous avons cherché autant que possible à les aider à assurer leur propre sécurité et celle de leurs clients, notamment en contribuant à faire appliquer les gestes barrières et les mesures de distanciation physique.

 

APVF : Concrètement, quelles formes ont pris ces mesures ?

FDJ : Tous les supports d’information du groupe, les réseaux sociaux, les sites et applications FDJ ou les émissions télévisées de tirage, ont été mobilisés pour diffuser des messages de prévention. Outre la fourniture de 3 millions de masques de protection à nos détaillants, nous avons mis en place une plateforme téléphonique de soutien psychologique pour les aider à passer le cap d’une situation qui peut être source de grandes angoisses. Autre mesure concrète : les dates limites de paiement des gains ont été repoussées pour permettre aux gagnants de se faire payer à l’issue de la période de confinement et limiter les déplacements additionnels en point de vente. Rappelons que pour éviter le stationnement devant les écrans en point de vente, nous avons décidé de suspendre le jeu Amigo et largement communiqué auprès de nos clients que le jeu n’était pas un achat de première nécessité mais de complément. Enfin, les prélèvements financiers pour les points de vente ayant dû fermer ont été suspendus et nous avons mis en place une gestion des prélèvements assouplie pour ceux restés ouverts.

 

APVF :  Depuis le 11 mai, et plus encore depuis le 2 juin, qu’est-ce qui a changé et comment se passe la reprise ?

FDJ : Dès que les conditions ont été réunies, notre force commerciale a recommencé les visites physiques, dans le cadre d’un protocole très strict. Ces contacts privilégiés en point de vente, qui sont au cœur de notre relation commerciale, ont repris de manière progressive et nous travaillons avec les détaillants sur la relance de l’activité. Nous savons pouvoir compter sur la relation solide que nous entretenons depuis des décennies avec notre réseau et leurs représentants au sein des organisations professionnelles que sont la Confédération des buralistes et Culture Presse, et nous nous appuierons sur un dialogue ouvert pour évaluer les besoins, forcément évolutifs à mesure que le déconfinement prendra de l’ampleur.

Notre mobilisation doit être exceptionnelle et s’inscrire dans la durée. Aujourd’hui face à cette crise d’une ampleur jamais connue et demain dans l’optique d’un retour à la normale que chacun appelle de ses vœux, nous nous efforcerons toujours de prendre en compte les besoins exprimés par nos partenaires détaillants.