
L’APVF, représentée par son Président, Christophe Bouillon, maire de Barentin, et son Vice-président, Igor Semo, maire de Saint-Maurice, a rencontré le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, le 16 avril. Une occasion de rappeler les grands enjeux RH dans les petites villes.
L’APVF a rappelé au ministre l’importance de concerter et d’associer les employeurs territoriaux aux décisions qui les concernent et également de leur transmettre les études des réels impacts budgétaires chiffrés et mesurés pour les chantiers actuels et à venir. Elle a également alerté de nouveau sur l’impact budgétaire de la hausse de 12 points sur 4 ans de la cotisation des employeurs à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL), et la nécessité d’avancer sur le chantier de la remise à plat du système de retraite des fonctionnaires, et notamment sur le fonds d’usure professionnelle que nous appelons de nos vœux. Pour la strate des petites villes, la mesure CNRACL représentera un coût de 280 M€ en 2025, 570 M€ en 2026, 870 M€ en 2027 et 1 190 M€ par an à partir de 2028. Enfin, nous avons sensibilisé le ministre sur le manque d’attractivité des emplois territoriaux dans les petites villes, avec une réelle difficulté à recruter alors que les besoins sont là et fidéliser les agents, notamment dans les secteurs de la petite enfance, le périscolaire et la police municipale.
Le ministre a indiqué que, dans un climat si incertain concernant les finances publiques, il fallait passer quelques messages positifs, notamment en matière de RH. Il a redit sa volonté d’avancer sur la protection sociale complémentaire et la protection fonctionnelle, tout en admettant un calendrier parlementaire saturé.
Rappel des principaux enseignements du Baromètre HoRHizons 2025 concernant les petites villes :
1. Etat des lieux du recrutement dans les petites villes :
– les petites communes sont moins confrontées au phénomène de turn-over que les grandes villes, les départs dans les petites collectivités sont moins nombreux que dans les grandes villes ;
– les difficultés de recrutement et de fidélisation sont prégnantes dans les communes comprises entre 3 500 et 20 000 habitants (plus de 80 %), particulièrement dans les secteurs de la petite enfance et du périscolaire, ainsi que dans la police municipale ;
– les intentions de recruter diminuent, mais demeurent encore à un niveau élevé et concernent avant tout les fonctionnaires ;
– les créations de postes baissent sauf en ce qui concerne les services techniques ; le secteur de la petite enfance et jeunesse (cela coïncide avec la mise en place d’un service public de la petite enfance) ; et les grandes transitions (écologique, énergétique et numérique). Remarque : la petite enfance est une nouvelle compétence transférée aux communes tandis que la transition écologique est une priorité définie par l’Etat.
2. Principaux leviers d’attractivité aujourd’hui mobilisés :
– 92,3 % des collectivités considèrent qu’il est nécessaire de revaloriser les rémunérations des agents territoriaux.
– le régime indemnitaire devient un levier d’attractivité de plus en plus mobilisé par les petites communes, suivi de près par la mise en œuvre de la protection sociale complémentaire ;
– pour l’APVF, la marque employeur est un levier d’attractivité trop peu connu dans les petites villes. C’est pourquoi nous nous sommes associés à la FNCDG pour développer ce sujet.