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La Coordination des employeurs territoriaux a été reçue, lundi 27 janvier, par le nouveau ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, Laurent Marcangeli. Une occasion pour l’APVF, représentée par Igor Semo, Maire de Saint-Maurice, Vice-président de l’APVF, de rappeler son inquiétude quant à la hausse des cotisations des employeurs territoriaux à la CNRACL et la nécessité de s’atteler à l’attractivité des métiers de la territoriale.
Cette première rencontre entre la Coordination des employeurs territoriaux (CET) et le nouveau ministre de la Fonction publique a été placée sous le signe de l’écoute et de la méthode. Cela faisait longtemps que les employeurs n’avaient pas été reçus au Ministère alors que les chantiers sont nombreux et, la plupart très avancés. Pour rappel, l’APVF, représentée par son Président, Christophe Bouillon, et son référent RH, Igor Semo, avait rencontré le Ministre sortant Guillaume Kasbarian, le 18 novembre 2024. Depuis, les enjeux sont restés les mêmes, mais l’oreille du nouveau Ministre semble plus attentive et connaisseuse de la fonction publique territoriale.
Lors de cet échange, Igor Semo a insisté sur trois points :
1) Il a rappelé au ministre l’importance de concerter et associer les employeurs territoriaux aux décisions qui les concernent et également de leur transmettre les études des réels impacts budgétaires chiffrés et mesurés pour les chantiers actuels et à venir.
2) Alerté le ministre sur l’impact budgétaire de la hausse de 12 points de la cotisation des employeurs à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales, et la nécessité de trouver un compromis avec les Ministres en charge de ce sujet, Catherine Vautrin et Amélie de Montchalin. Pour la strate des petites villes, la mesure représentera un coût pérenne de 1,3 milliard d’euros, auquel s’ajoute l’élargissement du dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités (Dilico) à un nombre assez important de petites villes.
3) Sensibilisé le ministre sur le manque d’attractivité des emplois territoriaux dans les petites villes, avec une réelle difficulté à recruter alors que les besoins sont là et fidéliser les agents, notamment dans les secteurs de la petite enfance, le périscolaire et la police municipale.
Ces trois points ont trouvé un écho chez le Ministre Laurent Marcangeli.
Le Ministre a, en effet, d’abord énoncé sa méthode, qui se veut pragmatique : il souhaite faire la distinction entre les sujets dits “prioritaires” qui doivent trouver une traduction concrète au plus vite (telle la transposition de l’accord sur la PSC qui devrait faire l’objet d’une proposition de loi dans les prochains jours) et les “moins prioritaires” qui supposent des travaux plus complexes sur un temps plus long, mais que le Ministre souhaite lancer rapidement (notamment l’attractivité et l’usure professionnelle). Un chantier “Action publique 2050” pourrait être lancé à l’achèvement des débats budgétaires. Dans ce cadre, pourraient être abordés les thèmes de la rémunération, les évolutions de carrière, les mobilités et les concours, tous ces chantiers contribuant à rendre plus attractive la fonction publique, sans oublier le logement.
En outre, il souhaite que les employeurs territoriaux soient associés à tous les sujets susceptibles de les impacter, par exemple la rémunération des agents. D’ailleurs, il propose des rendez-vous réguliers avec la Coordination des employeurs territoriaux, de l’ordre de trois par an, et que soit mis fin à la politique du fait accompli.