Roger Hatubi AMED maire-adjoint à Kani-keli témoigne de la situation à Mayotte

9 janvier 2025

M. Roger Hatubi Amed, maire-adjiont de Kani-Keli à Mayotte revient sur la situation à Mayotte un mois après le passage du cyclone Chido.

 

Suite au passage du cyclone Chido, de nombreuses personnes ont quitté le territoire en raison de la destruction de leurs logements. Les habitants ressentent un sentiment d’abandon, notamment face à l’incertitude liée au retour des fonctionnaires. Cette incertitude est particulièrement forte concernant l’éducation nationale.

En effet, plusieurs établissements scolaires sont détruits. Cela cristallise l’inquiétude des parents. A l’heure actuelle, nous ne disposons d’aucune certitude concernant la réouverture des écoles ce qui exacerbe les tensions.

Autre difficulté, la situation migratoire. Une partie des centres d’hébergement – dont un certain nombre d’écoles – est occupée par des migrants, principalement venus d’Afrique, ce qui complique la gestion de la crise.

La situation est particulièrement difficile pour les collectivités locales, qui ne disposent que de ressources limitées. Ainsi, les communes, déjà très pauvres, doivent assumer des dépenses imprévues pour nettoyer les villages. En dépit des aides envoyées, elles n’ont reçu aucun soutien financier concret pour appuyer leurs efforts pour la reconstruction et le rétablissement des services publics.

Il est enfin à noter que selon là où l’on se trouve à Mayotte,  l’état des infrastructures n’est pas le même. C’est le Nord de l’île qui a été le plus durement touché par le cyclone.  Seuls 20 % des habitants y ont retrouvé l’accès à l’électricité. Quant au Sud, 16% de la population y est encore privée d’électricité.

Les vols commerciaux ont cependant repris, ce qui est un signe encourageant pour faciliter les déplacements et la reprise de l’économie.

Roger Hatubi Amed, maire-adjoint de Kani-Keli