Le 12 novembre 2024, une délégation de l’APVF, composée de Christophe Bouillon, maire de Barentin et président de l’APVF, Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine et vice-président de l’APVF, et Jean-Baptiste Hamonic, maire de Villepreux et membre du Bureau, a été reçue à l’Hôtel de Beauvau par Nicolas Daragon, ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien. Cette rencontre a permis à l’APVF de rappeler ses positions, à quelques jours de la relance du Beauvau des polices municipales lors du Congrès des Maires.
Le Ministre a confirmé que le « Beauvau des polices municipales » serait relancé le 21 novembre, lors du Congrès des Maires. Initiée en avril dernier, cette concertation sur l’avenir des polices municipales, dans laquelle l’APVF s’est fortement investie, avait été interrompue par la dissolution de l’Assemblée nationale. Les premières discussions avaient permis au précédent gouvernement d’envisager un renforcement des compétences judiciaires des agents, une orientation qui suscite de fortes réticences de la part de l’APVF.
Dans ce contexte, les élus de l’APVF ont également exprimé leurs réserves quant à la judiciarisation des pouvoirs de police des agents municipaux : transformer les policiers municipaux en officiers de police judiciaire (OPJ) les placerait sous l’autorité du Parquet, et non plus sous celle du maire. Bien qu’une simplification de certaines démarches administratives soit souhaitable et que le policier municipal participe à la sécurité, il demeure un agent territorial, sans vocation à remplir des missions spécifiques aux forces de sécurité intérieure.
Les maires ont ainsi rappelé que leur demande prioritaire reste l’augmentation de la présence de la police et de la gendarmerie dans leurs communes. L’État doit assumer ses responsabilités régaliennes pour permettre aux polices municipales de se concentrer sur leur mission de proximité, avec des moyens adaptés.
En matière de vidéoprotection, les élus de l’APVF ont insisté sur le fait que le développement de ces dispositifs ne devait pas se faire au détriment de la présence sur le terrain des forces de sécurité intérieure. Dans un contexte de restrictions budgétaires, les élus ont également abordé les difficultés de financement de dispositifs de vidéosurveillance, notamment en ce qui concerne l’accès aux fonds du FIPDR.
Enfin, les échanges ont aussi porté sur la sûreté dans les transports, alors que le ministre Daragon envisage un déploiement du plan « gare zéro délinquance », une initiative dans sa commune de Valence, avec le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes.