Service public de la petite enfance : l’APVF auditionnée au Sénat

7 novembre 2024

Dans le cadre de l’examen des projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2025, l’APVF, représentée par Charlotte Blandiot-Faride, Maire de Mitry-Mory, Vice-présidente de l’APVF, a été auditionnée mardi par les rapporteurs sur la loi pour le plein emploi, Laurent Burgoa, Olivier Henno et Pascale Gruny, précisément sur le service public de la petite enfance.

A deux mois de la mise en œuvre obligatoire du service public de la petite enfance, d’ici le 1er janvier 2025, Charlotte Blandiot-Faride a alerté les sénateurs sur le flou, les incompréhensions et les inquiétudes de nombreux élus de petites villes.

Les élus des petites villes regrettent le manque d’information, notamment sur les modalités de partage de la compétence entre les communes et les intercommunalités. L’APVF avait insisté sur ce point auprès du ministre de l’époque et sur la nécessité de laisser une marge de liberté aux acteurs locaux pour s’organiser.

Surtout, comme l’a indiqué Charlotte Blandiot-Faride, les conditions de réussites de la réforme, et notamment l’atteinte de 200 000 nouvelles places en crèche, ne sont pas encore réunies, pour trois principales raisons :

  • une compensation insuffisante au regard des enjeux : l’état des lieux qui devait être réalisé par l’État n’a pas permis de déterminer le niveau réel des besoins sur les territoires. L’enveloppe de 85 millions d’euros et les critères de répartition ne sont pas adaptés.
  • une difficulté à recruter : il y a un réel manque d’attractivité des métiers de la petite enfance lié à l’organisation, la rémunération, et aussi la formation des agents publics, dans un domaine très concurrentiel. L’enjeu tient plus au maintien des places existantes que de création d’emplois.
  • un contexte financier incertain : les maires ne savent pas comment ils devront participer à la réduction du déficit public en 2025. Or, l’ouverture de 40 berceaux suppose de créer 20 postes. Peu de collectivités disposent des marges suffisantes pour augmenter ainsi leur masse salariale.