Le maire de Barentin et président de l’APVF, Christophe Bouillon a rencontré le mercredi 6 novembre la ministre déléguée chargée de la ruralité, du commerce et de l’artisanat, Françoise Gatel. Dans le contexte de l’examen du Projet de loi de finances, les relations financières ont fait l’objet de discussion, mais c’est surtout sur le rôle de l’activité économique dans la revitalisation de la ruralité sur lequel ont insisté Mme Gatel et M. Bouillon.
Mme Gatel a insisté sur le fait qu’il “ne peut y avoir de ruralité sans centralité” en soulignant le rôle central des petites villes dans “l’armature urbaine du pays”. La ministre a souligné que les espaces ruraux accueillaient 22 millions d’habitants, et que ce chiffre était en hausse. La ministre a ainsi contesté toute vision “misérabiliste” de la ruralité.
Des adaptations sont cependant nécessaires pour accompagner le développement économique local, tout en préservant la transition écologique. La question du Zéro Artificialisation Nette (ZAN) cristallise ce difficile équilibre.
Concernant le projet de loi de finances, si la ministre a souligné n’avoir “jamais accablé les collectivités territoriales”, elle a rappelé la nécessité de réaliser un “effort collectif de redressement” des comptes de la nation. La ministre s’est cependant félicitée que les dotations aux collectivités seront préservés en volume et a indiqué que des “bougés” étaient encore possible.
Un des principaux enjeux de l’action publique vis-à-vis des territoires ruraux, selon Mme Gatel, est de garantir “l’efficacité de l’action publique jusqu’au dernier kilomètre”. Pour cela, l’Etat, et l’Etat territorial en particulier, se doit de parler d’une seule voix. Cela passe par un effort de simplification, qui doit tout à la fois permettre une réduction des coûts, mais également de faciliter la vie des citoyens, des entreprises et des collectivités.
Mme Gatel a surtout insisté sur le fait que la ruralité se pérennisait via le développement économique. Pour la ministre, il s’agit d’un “enjeu social majeur”. Il convient donc de participer à la “construction d’une ruralité positive à partir du développement territorial”. Un des leviers de ce développement passe par le commerce et l’artisanat. Le Conseil National du Commerce, récemment mis sur pied, aura pour objectif de rassembler l’ensemble des acteurs pour trouver des réponses opérationnelles.
Le Président de l’APVF, Christophe Bouillon sur le sujet des finances locales a reconnu la difficulté de la situation budgétaire pour le pays. Il a néanmoins alerté sur les risques qui pesaient sur l’investissement local, en particulier dans le domaine de la transition écologique. M. Bouillon a insisté sur la nécessité de donner de la visibilité des élus locaux à 18 mois des prochaines élections municipales.
Toujours sur la question de la visibilité, M. Bouillon a également insisté sur la nécessité de prolonger les programmes de revitalisation tels que Petites Villes de Demain au-delà de 2026.
Enfin, sur la question du commerce, Christophe Bouillon s’il n’a pas appelé à la résurrection du FISAC tel qu’il existait par le passé, a néanmoins plaidé pour que les maires puissent disposer d’un outil aussi simple d’utilisation dans un proche avenir.