Une délégation de l’APVF, menée par son Président, Chrisophe Bouillon, maire de Barentin, s’est rendue à Berlin le 8 février pour évoquer les questions énergétiques. Elle a été accueillie par les représentants de l’Association allemande des villes et communes (DStGB), en présence de l’office Franco-allemand de la transition énergétique (OFATE).
Le 8 février 2023, une délégation de l’Association des petites villes de France (APVF), menée par son Président Christophe Bouillon, s’est rendue à Berlin pour rencontrer les représentants de l’Association allemande des villes et communes (DStGB). Les deux associations sont membres de la confédération des petites villes de l’Union Européenne (CTME) qui défend l’intérêt des petites communes auprès des institutions européennes.
Cette rencontre s’est faite en présence de représentants de l’office Franco-allemand de la transition énergétique (OFATE). Depuis 18 ans, cet organisme co-financé par la France et l’Allemagne produit des documents sur les questions de productions énergétiques mais également sur son utilisation, particulièrement industrielle. L’enjeu est particulièrement important en Allemagne, où ce secteur représente plus d’un quart de la richesse annuelle produite en Allemagne, soit deux fois plus qu’en France, qui tente de mettre en place des politiques de réindustrialisation.
Les échanges ont permis de clarifier les points de convergence et de divergence des modèles énergétiques français et allemands.
La question énergétique ne peut être dissociée de ses effets climatiques. L’Allemagne a fixé comme objectif de réduire de 65% ses émissions de gaz à effet de serre depuis 1990, c’est 55% pour la France. Pour atteindre ces objectifs, la question du mix énergétique joue un rôle important. A ce titre, les deux pays ne disposent pas des mêmes leviers. L’Allemagne est dotée d’un marché de l’énergie bien plus concurrentiel, dans lequel des tarifs réglementés français seraient inimaginables.
Les deux pays pourraient rencontrer des difficultés à répondre à la demande d’électricité toujours croissante. Pour l’Allemagne, c’est la sortie du charbon annoncée pour 2030 voire 2038 qui pose problème. Pour la France c’est la durée de construction des nouvelles centrales nucléaires normalement prêtes pour 2035 qui fait planer un doute sur l’approvisionnement, sans penser aux potentiels retards.
La réponse se trouve notamment dans le développement des énergies renouvelables. Néanmoins, si le nucléaire est bien accepté en France à la différence de l’Allemagne qui souhaite en sortir, les énergies renouvelables le sont beaucoup moins, notamment l’éolien. En 2018 en France, 75% parcs éoliens faisaient l’objet d’une action en justice.