Rapport de la Banque postale et de l’AMF : les dépenses communales sont particulièrement touchées par l’inflation

20 décembre 2023

La Banque Postale et l’AMF ont publié en novembre 2023 une étude sur l’indice de prix des dépenses communales avec un “panier des élus locaux” comme référence. Au bilan, ce panier subit une inflation supérieure au panier de consommation classique, particulièrement ressentie dans les petites communes.

 

D’après les données de La Banque Postale et l’AMF, l’inflation subit par les communes a été d’2,2% par an en moyenne entre 2015 et 2022 : 

 

 

Au 1er semestre 2022, l’indice des prix des dépenses communales avait augmenté de 7,7% tandis que celui à la consommation hors tabac couramment utilisé avait augmenté de 5,8%.

Ce sont les communes de moins de 3 500 qui voient leurs dépenses particulièrement augmenter : au deuxième trimestre 2022, la hausse des prix était de 8,1% pour ces petites communes contre 7,5% pour les communes de plus de 30 000 habitants. “Ces écarts s’expliquent par la différence de composition des dépenses des communes. Les indices les plus dynamiques sur 2021 et 2022 (électricité, combustibles et carburants) concernent prioritairement les achats et charges externes qui pèsent davantage dans les communes de la strate de moins de 3 500 habitants que dans les autres. ” Ces estimations ne prennent cependant pas en compte les dispositifs d’Etat comme le bouclier tarifaire qui viennent soulager la pression subie par les petites communes.

Pour l’ensemble des communes, la hausse plus importantes des dépenses communales par rapport aux prix à la consommation s’explique par :

  • La hausse des dépenses de personnels dû au dégel du point d’indice de 3,5% au 1er juillet 2022, puis la hausse de 1,5% au 1er juillet 2023

 

  • L’augmentation des coûts de construction pour les bâtiments et les travaux publics qui était respectivement de 4,8% et 4,1% en aout 2023 ;

 

  • Les frais financiers, notamment les intérêts en hausse pèsent également sur les budgets communaux.

 

En définitive, cette étude démontre que “les acteurs publics subissent sur une longue période une « inflation » plus forte que celle des ménages en raison des spécificités de la dépense publique communale”.

 

Retrouvez ici l’étude réalisée par la Banque postale et l’AMF