RTE publie son bilan prévisionnel 2023-2035 qui actualise la première période des “Futurs énergétiques 2050” qui avaient été publiés fin 2021 par le gestionnaire de réseau concernant l’avenir de notre système électrique.
Dans le Bilan prévisionnel 2023-2035, RTE étudie 3 scénarios possibles avec des rythmes différents de consommation, d’électrification des usages et de développement des énergies bas-carbone.
Le premier scénario, le plus souhaitable, permet d’atteindre les objectifs de décarbonation accélérée et de réindustrialisation en 2030 et 2035 (scénario dit “de référence”).
Il présente une électrification renforcée qui a pour conséquence une consommation d’électricité en augmentation. Le deuxième scénario, quant à lui, permet d’atteindre les objectifs climatiques et de réindustrialisation avec un retard de 3 à 5 ans.
Enfin le troisième scénario décrit un environnement de « mondialisation contrariée », dans lequel les tensions macroéconomiques et géopolitiques se prolongent durablement.
Une consommation d’électricité en augmentation
Le consommation d’électricité croît de manière rapide entre 580 et 640 TWh/an en 2035 (contre 460 TWh en 2022), dans le scénario dit « de référence ». Rappelons que le mix énergétique français est encore aujourd’hui encore constitué en grande majorité, autour de 60%, d’énergies fossiles, avec une électricité en grande partie décarbonée qui représente un quart de notre consommation énergétique.
Quatre leviers à mobiliser
Quatre leviers principaux à actionner “dès à présent et simultanément” sont identifiés par RTE pour atteindre les objectifs climatiques :
- l’efficacité énergétique
- la sobriété
- le développement massif des énergies renouvelables
- la maximisation de la disponibilité du parc nucléaire actuel
Quel développement des ENR électriques ?
RTE évalue à 270 TWh en 2035, contre environ 120 TWh aujourd’hui la production minimale nécessaire d’ENR .
Le scénario “de référence” fait peser l’accélération principalement sur le solaire, en passant d’environ 16 gigawatts (GW) de capacités installées à au moins 65 GW en 2035. En outre, le rythme de déploiement des éoliennes terrestres prévu est proche du rythme actuel (1,5 GW par an).
Un “besoin massif d’investissement”
Le gestionnaire de réseau met en exergue “un besoin massif d’investissement” : entre 25 et 35 milliards d’euros par an à l’horizon 2030-2035, des montants trois fois supérieures à ceux de la dernière décennie.
Télécharger la synthèse du rapport en cliquant ici