Conduite par son Président Christophe Bouillon, une délégation du Bureau de l’APVF composée de Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie et Président Délégué de l’APVF, d’Antoine Homé, Maire de Wittenheim et Vice-président de l’APVF et de Laurence Porte, Maire de Montbard et Vice-présidente a l’APVF, a été reçue mardi 22 février par la Première Ministre Elisabeth Borne, et les Ministres Christophe Béchu et Dominique Faure. Au programme des discussions : la situation financière des collectivités territoriales, le programme Petites Villes de Demain, la désertification médicale et le ZAN.
L’APVF na pas caché à la Première ministre l’inquiétude des Maires des petites villes concernant l’évolution de la situation financière de leurs collectivités. En dépit des chiffres globalement satisfaisants, la situation est préoccupante pour de nombreuses petites villes. Il existe bel et bien un risque d’effondrement en 2023 de l’investissement local qui serait préjudiciable à la croissance et à l’emploi.
La délégation a une nouvelle fois évoqué les conséquences de l’envolée des prix de l’énergie : les mécanismes de compensation sont très complexes. L’APVF a demandé à ce que toutes les collectivités pissent bénéficier des tarifs réglementés. Les ministres ont reconnu qu’il existait dans le bloc communal une grande diversité de situation et que certaines d’entre elles seraient suivies au cas par cas.
Concernant le programme Petites Villes de Demain, l’APVF a fait part de sa satisfaction concernant l’ingénierie. Le programme se déroule bien mais entre maintenant dans le dur. L’inquiétude principale porte sur les moyens pour investir. L’APVF a demandé pour les bénéficiaires du programme un effet « coupe file » dans les départements concernant les dotations d’investissement et un engagement de l’Etat sur le long terme, c’est-à-dire une pérennisation du programme au-delà de 2026.
L’APVF et le gouvernement se sont retrouvés pour déplorer les grosses difficultés d’accès aux fonds européens pour les communes.
D’autre part, les questions sur la désertification médicale ont été évoquées. C’est un problème grave qui s’empire. Le Président de l’APVF a plaidé pour que le mot « régulation » soit enfin mis à l’ordre du jour, c’est-à-dire l’enjeu de la présence de médecins dans tous les territoires pour la consultation. Pour la Première ministre, l’enjeu de la revalorisation de l’acte médical doit être lié à une présence accrue de médecins dans tous les territoires. Il s’agit de libérer encore plus de temps médical.
Enfin, concernant la mise en place du ZAN qui inquiète les élus, l’APVF a présenté ses propositions. Il existe notamment un sujet de calendrier et de moyens pour accompagner la maitrise foncière.
Des entretiens basés sous le signe de la franchise. A suivre.