Depuis plusieurs semaines, l’APVF suit activement la préfiguration du plan national de délestage, au travers de réunions ministérielles et de la mise en place de la cellule contact « délestage », en lien avec le cabinet de Dominique Faure, ministre déléguée aux Collectivités territoriales, et la cellule interministérielle de crise (CIC). Face aux nombreuses interrogations soulevées par les associations d’élus durant ces réunions d’échanges, Dominique Faure a souhaité rappeler certains points à l’occasion d’un courrier, adressé le 20 décembre dernier, à Christophe Bouillon, Président de l’APVF. Retour sur les principaux messages de ce courrier.
Tout d’abord, le gouvernement a confirmé que les établissements scolaires n’étaient pas inscrits sur la liste des sites prioritaires non-délestables. Les craintes des élus locaux concernant les fermetures des écoles semblent donc se confirmer. Ainsi, si la coupure des établissements se déroule entre 8h et 13h, « l’accueil des élèves sera décalé à la mi-journée. L’accueil dans les écoles et les établissements scolaires reprendra en fin de matinée ». La restauration et les transports scolaires seront quant à eux « organisés de manière adaptée, dans la mesure des possibilités pratiques et en fonction des configurations locales » pour reprendre les termes du courrier. Selon le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse, ce message national a pour objectif d’être identifié sur l’ensemble du territoire afin que chaque parent puisse « anticiper son organisation ».
S’agissant des personnes vulnérables, là encore, l’Etat rappelle qu’il revient aux communes de procéder à l’inscription des personnes vulnérables sur leurs registres de personnes fragiles. Il appartiendra aux préfets, en liaison avec les Maires, de s’assurer que ces personnes auront connaissance de l’imminence d’un délestage électrique, et en cas de nécessité, de procéder à une évacuation préventive des personnes concernées.
En matière d’eau et d’assainissement, le gouvernement souligne que les « opérateurs sont associés aux travaux afin d’anticiper les conséquences d’un délestage sur les pompes de relevage ». Il devrait en être de même pour les bassins de rétention et pour le traitement des eaux usées. Ce sujet technique serait ainsi en cours d’analyse au niveau central avec les principaux acteurs concernés.
Concernant les zones de montagne (déclenchement d’avalanche), le bon fonctionnement des générateurs électriques, davantage fréquents en zone montagneuse, devra être vérifié. De plus, par rapport aux lieux stratégiques (à l’instar des dépôts d’explosifs), un renforcement de la sécurité sera assuré en cas de délestage. Du fait de leur connaissance plus fine du territoire, les élus locaux doivent donc signaler aux Préfets les particularités liées à une géographie ou aux spécificités d’une activité.
Enfin, pour ce qui est de la résilience des réseaux téléphoniques, il est rappelé que le numéro 112 sera à privilégier pour contacter les services d’urgence, du fait du risque de la perte des réseaux de téléopérateurs. L’Etat devrait donc assurer une communication spécifique pour faire connaitre et inciter à l’utilisation du 112. Les lignes « cuivre », avec prises téléphoniques fonctionnelles en T, pourront quant à elle être opérationnelles.
L’APVF continuera de suivre attentivement les prochaines annonces concernant ces potentiels risques de délestage. Un nouvel échange avec les acteurs ministériels est d’ores et déjà prévu le 5 janvier prochain.
Lire le courrier de la Ministre déléguée aux Collectivités territoriales