La première table ronde des Assises des Petites Villes était consacrée au retour en grâce des Petites Villes. Deux essayistes et une universitaire ont tenté de démêler le vrai du faux concernant ce regain d’attrait des collectivités à taille humaine.
Hélène Milet, Responsable du programme Territoires au POPSU (plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines), a commencé par établir le mythe : il n’y a pas d’exode urbain avec un départ massif des grandes villes vers les petites collectivités. Toutefois, les petites villes et les villes moyennes confirment leur attractivité. Si ces flux ne sont pas massifs, ils ont néanmoins augmenté après la crise sanitaire. Jean-Laurent Cassely, co-auteur de La France sous nos yeux, avec Jérôme Fourquet, a appuyé ce constat. Selon lui, au sein des jeunes générations, outre un quête de sens professionnelle, on retrouverait une quête de sens “spatiale”. André Broto, auteur de Transports : les oubliés de la République, a souligné l’importance du désenclavement des Petites Villes pour confirmer leur attractivité. Trop souvent, dans ces communes, selon lui “en matière de transports, le mythe c’est la proximité, la réalité, c’est la distance”.
En réaction à ces interventions, Cédric Clech, Maire de Tonnerre, a rappelé qu’une baisse de population s’accompagne souvent d’une baisse de services publics. Le rôle du maire est alors de relancer ses services publics pour enrayer le déclin démographique. Camille Pouponneau, Maire de Pibrac, a souligné qu’en dépit de la forte attractivité de sa ville, en région toulousaine, la problématique des transports demeurait prégnante. Enfin, Vincent Chauvet, Maire d’Autun, a conclu cette table-ronde en distinguant les notions de désirabilité avec celle de gain de population.