Une délégation de l’APVF conduite par son Président Christophe Bouillon a rencontré mardi 20 septembre le ministre de la Santé François Braun.
D’entrée de jeu, Christophe Bouillon a évoqué la gravité des problèmes concernant l’offre de soins dans les territoires (situation financière des petits hôpitaux, crise des urgences, et désertification médicale).
Si le Ségur de la Santé a permis d’aborder la question des personnels hospitaliers avec notamment des revalorisations salariales, le Président de l’APVF a regretté la trop faible association des élus dans le processus et a formé le vœu que le CNR (Conseil national de la refondation) Santé annoncé par le ministre permettra d’aborder l’ensemble des questions liées à l’offre de soins : gouvernance des ARS qu’il convient de démocratiser et de décentraliser, la gouvernance hospitalière, et surtout la désertification médicale qu’il faut désormais aborder avec des mesures courageuses.
Le ministre s’est voulu rassurant sur les modalités de concertation qui se dérouleront tout à la fois au plan national et dans chaque territoire au niveau des bassins de vie.
Mais une divergence de fond demeure avec l’APVF, le ministre ne croyant pas aux mesures de régulation et prônant plutôt des mesures d’aides à l’installation des jeunes médecins ainsi que des mesures favorisant l’allongement du temps médical sur le temps administratif. L’APVF reconnaît bien sûr l’intérêt des aides à l’installation ainsi que la nécessité de maximiser le temps consacré à prendre en charge les patients mais défend en outre des mesures de répartition des médecins sur le territoire national ainsi que de plus fortes délégations de compétences aux paramédicaux pour une couverture plus optimale de la population.
Le constat commun entre le ministre et les maires présents à l’entretien : mettre un terme à la “course à l’échalotte” des salaires des intérimaires véritables mercenaires qui pénalisent les petites structures hospitalières.