La Cour des Comptes a rendu public un rapport le 22 juillet sur les effets des politiques de l’emploi. La Cour de la rue Cambon déplore la persistance des écarts avec les autres quartiers.
Serpent de mer de la vie politique nationale, la question de l’emploi dans les quartiers prioritaires de la ville a fait l’objet de nombreux dispositifs. La Cour des comptes en a fait une évaluation dans un rapport paru le 22 juillet.
Le constat montre la persistance de fortes disparités territoriales. Le taux de chômage dans les QPV “est toujours 2,7 fois supérieur à celui des autres quartiers des unités urbaines”.
La Cour, pour qui les dispositifs “ne sont pas en mesure de réduire les écarts”, relève plusieurs causes à ces écarts :
- les personnes les plus vulnérables, éloignées du travail ou en sortie de dispositifs d’insertion demeurent généralement hors du périmètre d’action des programmes;
- les très nombreux dispositifs ne sont pas lisibles pour les habitants ;
- le cloisonnement entre les politiques du ministère du travail et celui de la ville “aboutit à un pilotage national très insatisfaisant”.
Le Sénat le 19 juillet réalisait un bilan de la politique de la ville qui arrivait à des résultats similaires.