Le Sénat a auditionné les associations d’élus en amont de l’examen du projet de loi “Pouvoir d’achat”. Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine, y représentait l’APVF.
Jean-François Husson (LR), rapporteur général et rapporteur spécial des missions “Plan de relance” et “Plan d’urgence face à la crise sanitaire”, et Mme Christine Lavarde (LR), rapporteur spécial de la mission “Écologie”, au sein de la commission des finances du Sénat, auditionnent les représentants des associations d’élus en amont de l’examen du Projet de Loi de Finances Rectificative (PLFR) et du projet de loi « Pouvoir d’achat ».
Une santé financière des collectivités en trompe l’oeil
Les sénateurs ont tout d’abord demandé aux élus de réagir, rapport de la Cour des comptes à l’appui, sur la “bonne santé financière” des collectivités. Les élus ont confirmé cette bonne santé. Mais elle s’explique avant tout par le sérieux budgétaire des élus. Romain Colas a souligné combien les finances locales avaient été affectées par les crises. La crise sanitaire a en effet coûté en 2020 et 2021 près de 7,1 milliards d’euros aux collectivités locales. Elles subissent par ailleurs de plein fouet la hausse de l’inflation. L’édile de Boussy-Saint-Antoine a rappelé que la hausse des coûts de l’énergie allait de 30% à 300% dans les petites villes. Il a rappelé que l’APVF avait été l’une des premières associations à avoir alerté sur le sujet.
Les autres associations ont rappelé que cette bonne santé financière s’était souvent traduite par un report des investissements.
Revalorisation du point d’indice : oui à l’amendement “De Courson”
Les sénateurs ont ensuite interrogé les élus locaux sur leur perception de la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique. Les représentants des associations ont souligné que si la hausse était justifiée, elle leur était imposée. Ainsi, l’amendement “De Courson”, prévoyant une compensation intégrale de cette revalorisation, leur paraît bienvenu. Ils ont néanmoins souligné que des rustines paraissaient insuffisantes et qu’il était nécessaire de repenser le financement des collectivités.