Si l’APVF considère juste et nécessaire la décision de revaloriser le point d’indice des fonctionnaires, cette dernière ne règlera pas l’enjeu de l’attractivité de la fonction publique territoriale et aura un impact fort sur les finances publiques locales dans un contexte de marges de manœuvres financières de plus en plus restreintes .
L’APVF considère l’annonce par le gouvernement de relever le point d’indice des fonctionnaires de 3,5% à partir du 1er juillet comme une mesure juste et nécessaire. Eu égard à la poussée de l’inflation, et aux efforts consentis par les fonctionnaires territoriaux pendant la crise sanitaire, cette mesure ne peut être contestée.
Toutefois, comme indiqué dans un communiqué de presse diffusé le 29 juin, cette revalorisation qui impactera les finances locales à hauteur de 2,3 milliards d’euros ne règlera pas la question de l’attractivité des métiers de la fonction publique territoriale qui se pose avec acuité, notamment dans les petites villes. De surcroît, et alors que les marges financières des collectivités territoriales sont de plus en plus limitées, l’APVF pose à nouveau la question des recettes des collectivités dans un contexte où les dépenses contraintes (coût de l’énergie, revalorisation des salaires…) vont connaître une très forte augmentation. Nous réitérons la nécessité de réindexer la DGF sur l’inflation, au moins le temps d’y voir plus clair.
L’APVF ne peut que manifester son inquiétude, au moment même où le Ministre de l’Economie et des finances confirme une nouvelle baisse des impôts de production en 2023. L’APVF demande donc au gouvernement de convoquer très rapidement une réunion de l’ensemble des associations d’élus pour faire le point sur l’ensemble des sujets concernant les finances locales afin de donner la visibilité nécessaire aux élus locaux, qui demeurent les acteurs principaux du soutien à l’investissement public, dans un contexte où la croissance économique patine.