Les associations d’élus ont présenté à la presse lundi 28 mars leur “pacte de confiance” entre l’Etat et les collectivités pour la politique de la ville. Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine, y représentait l’APVF.
Les associations d’élus ont réussi à parler d’une seule voix. Le 28 mars dernier, c’était en faveur de la politique de la ville. L’APVF, l’AMF, France Urbaine, Villes de France, Ville & Banlieue ainsi que l’AMIF ont appelé à l’élaboration d’un nouveau pacte de confiance entre Etat et collectivités.
Faire vivre “la promesse d’égalité républicaine”
Les élus attirent l’attention des candidats sur la nécessité de mener dans les quartiers populaires des politiques de relance de manière à ce que personne ne soit “laissé au bord du chemin”. Ils ont insisté sur le fait que ces territoires étaient des ressources de vitalité et d’initiative. Il est ainsi d’autant plus important d’y faire vitre “la promesse d’égalité républicaine”.
Les élus ont présenté des propositions sur 5 grands thèmes :
- l’éducation ;
- l’emploi et le développement économique ;
- la sécurité ;
- La transition écologique, le logement ;
- la cohésion sociale et la lutte contre les discriminations.
La nécessité d’envoyer un signal politique vers les quartiers populaires
Romain Colas, qui représentait l’APVF, est intervenu sur les questions de transition écologique et de logement. Le maire de Boussy Saint Antoine a tout d’abord rappelé les effets qu’ont eu sur les quartiers populaires des mesures aussi symboliques que la baisse des APL ou la taxe carbone, qui a alimenté la crise des gilets jaunes. Tout en déplorant que le plan Borloo n’ait pas été mis pleinement en œuvre, il a souligné l’importance de rétablir la confiance avec l’Etat. En matière d’écologie, cela suppose de partir des besoins des populations et de leurs moyens. En ce sens, la notion de “reste à vivre” est particulièrement centrale pour faire en sorte de ne pas opposer fin du monde et fin de mois.
Enfin, concernant l’habitat, M. Colas a appelé à mener des politiques plus proches du terrain. Il a ainsi proposé de “décentraliser les politiques du logement et [de] conforter le rôle des collectivités volontaires comme autorités organisatrices de l’habitat”, d'”élargir les contenus de la délégation des aides à la pierre et faire évoluer le mode de fonctionnement de l’Anru, pour une meilleure prise en compte des spécificités locales”.
Ainsi, l’ensemble des élus se félicitent de cette initiative, qui montre la possibilité d’accorder les différentes sensibilités au profit d’un texte politique.