Les 27 Ministres des Affaires européennes ont préparé hier la réunion en visioconférence des chefs d’Etat ou de gouvernement des Etats-membres de l’UE qui aura le lieu le vendredi 27 février. Plusieurs thématiques cruciales y seront abordées comme la lutte contre la pandémie de Covid-19, le renforcement de la politique de sécurité et de défense commune (PESC), l’avenir du marché unique ainsi que l’avenir des relations de l’UE avec son voisinage méridional.
Sur le plan sanitaire, le Conseil européen souhaite accentuer les efforts de coordination entre les 27 Etats-membres, notamment sur l’autorisation, la production et la distribution des vaccins. Les chefs d’Etat comptent aussi se pencher sur les enseignements de cette crise, en vue de renforcer la résilience de l’UE face aux menaces pesant sur la santé. L’apparition de nouveaux variants de la Covid-19 rend en effet difficile la recherche d’un équilibre entre les restrictions sanitaires et la circulation fluide des biens et des services au sein du marché unique.
Conformément à la stratégie vaccinale de l’UE, trois vaccins ont pour le moment été autorisés, à la suite des recommandations scientifiques positives de l’agence européenne du médicament : BioNTech-Pfizer, Moderna et AstraZeneca. Trois autres contrats ont été conclus avec Johnson & Johnson, Sanofi-GSK et CureVac mais les laboratoires n’ont pas encore reçu leur autorisation de mise sur le marché conditionnelle. Des discussions sont aussi en cours entre la Commission européenne et Novavax et Valneva. A ce stade, on estime à environ 20 millions le nombre d’européens vaccinés.
L’objectif de l’UE est de vacciner 70% de sa population d’ici l’été 2021. Le Conseil européen entend également travailler à une approche commune concernant les certificats de vaccination. La question de la solidarité vaccinale avec les pays en développement sera également centrale lors de ce Conseil, notamment via la stratégie Covax. Cette dernière vise à fournir des vaccins à moindre coût à 92 pays à faibles et moyens revenus, et l’UE s’est engagée à prendre une partie des coûts en charge.
Par ailleurs, ce Conseil européen sera aussi l’occasion d’amorcer les travaux et la consultation citoyenne en vue de la Conférence sur l’Avenir de l’Europe, sous la Présidence tournante portugaise de l’UE.