Une délégation du bureau de l’Association des Petites Villes de France conduite par Christophe Bouillon et Loïc Hervé, président délégué, a rencontré mardi 2 février le Président du Sénat, Gérard Larcher. Les questions du plan de relance, de la crise sanitaire et de la future loi de décentralisation ont notamment été évoquées. Christophe Bouillon a, tour à tour, évoqué les difficultés rencontrées par les élus de petites villes concernant le plan de relance, notamment la multiplication des appels à projets, avec des dossiers très complexes à monter compte-tenu du manque d’ingénierie, qui défavorise les petites villes qui craignent d’être oubliées. Il a ensuite déploré la faiblesse de la démocratie territoriale en matière sanitaire et les difficultés relationnelles des élus avec les agences régionales de santé. Concernant la vaccination, le risque est l’apparition d’une fracture territoriale et sociale est réelle. Concernant la situation financière des collectivités territoriales, les élus ont souligné les difficultés à préparer les prochains budgets du fait des dépenses imprévues liées à la crise sanitaire.
Enfin, les élus de l’APVF se sont fortement inquiétés du risque d'”enterrement” du futur projet de loi 4D relatif à la décentralisation. Alors que la crise sanitaire souligne, une nouvelle fois, les failles et les dysfonctionnements d’un système hyper centralisé, “un choc girondin massif” – pour paraphraser Harold Huwart, maire de Nogent-le-Rotrou et Vice-président de notre association – s’avère particulièrement nécessaire, notamment en matière de santé. Dans ses réponses, le Président du Sénat a notamment souligné le fait qu’il n’y avait pas de réelle volonté décentralisatrice au sommet de l’Etat et que “s’il n’y avait pas de nouvelle avancée de la décentralisation, le pays ne se relèverait pas”