Plan de relance : la feuille de route consacrée au numérique se précise

3 décembre 2020

L’APVF est très mobilisée sur les deux volets du plan de relance qui concernent la numérique, un destiné à favoriser l’inclusion, l’autre la transformation de nos collectivités

Inclusion numérique c’est parti

Le volet du plan de relance consacré à l’inclusion est piloté par Cédric O. Son ambition est à souligner, c’est la première fois qu’une telle enveloppe (250 millions d’euros) est mobilisée sur un accompagnement humain. D’autant que cet effort est accompagné d’investissements importants en faveur du déploiement du Trés Haut Débit. Jean Michel Morer représentant l’APVF ayant rappelé au Secrétaire d’Etat la priorité pour notre association de déployer la fibre et la 4G dans les « territoires jusque-là oubliés » afin ne plus avoir de France à 2 vitesses en matière numérique avant même d’aborder toute autre technologie. Le confinement ayant souligné l’urgence de ce besoin.

Le plan proposé par l’État repose sur trois axes :

  • Le déploiement de 4 000 conseillers numériques sur tout le territoire. Des postes entièrement financés par l’État sur deux années (enveloppe de 50 ooo euros) afin de proposer des ateliers d’initiation au numérique partout dans le pays. Chaque collectivité peut d’ores et déjà s’inscrire sur la plateforme dédiée (https://www.conseiller-numerique.gouv.fr/) utilisée également pour recueillir les candidatures des futurs conseillers. C’est une enveloppe de 200 millions d’euros comprenant également la formation et la structuration de cette filière qui y est consacrée
  • Un plan de soutien de 40 millions d’euros aux réseaux de proximité proposant des activités numériques afin de favoriser le développement de sites de proximité identifiables et attractifs
  • Un plan d’accompagnement de 10 millions d’euros destinés aux acteurs de terrain indispensables au lien social de proximité et à la médiation (secrétaires de Mairie, travailleurs sociaux …) ; reposant notamment sur le déploiement d’Aidants Connect et sur une formation adaptée favorisant la montée des compétences de ces médiateurs.

L’APVF, une des associations d’élus les plus mobilisées sur cette question de l’inclusion a salué la qualité du plan d’action, son périmètre, les montants qui y sont consacrés en soulignant la nécessité de se garantir des « effets d’aubaines » en privilégiant la qualité des projets présentés par les collectivités, et les besoins des territoires, notamment des petites villes, en soulignant l’intérêt d’étaler ce financement public sur trois années (afin de favoriser la pérennité de l’action engagée, la fracture numérique ne pouvant se combler en 18 mois.

La « mise à niveau numérique de l’État et des territoires » se prépare

Ce second volet du plan de relance est porté par Amélie de Montchanin, qui y associe Cédric O. Les associations d’élus, dont l’APVF se sont mobilisés afin d’être partie prenante de la réflexion engagée et participent désormais directement aux comités de pilotage et réunions techniques organisées. L’APVF, représentée par Jean-Michel Morer, Maire de Trilport, est totalement impliquée dans des travaux qui se déroulent dans un excellent climat de travail.

La feuille de route repose sur des ambitions communes et partagées :

  • Soutenir la transformation numérique des collectivités en matière de numérique et leur montée en compétence en favorisant la mutualisation des initiatives.
  • Mettre en place des solutions pérennes permettant de promouvoir une administration de qualité, responsable, inclusive et innovante apte à répondre aux enjeux de la transformation numérique publique : interopérabilité, sécurité, accessibilité, réversibilité, sobriété
  • Privilégier, vu le délai contraint d’un plan de deux années, les projets pouvant être rapidement déployés.

Trois axes ont été fixés pour l’appliquer concrètement  :

1er axe (30 millions d’euros) : Co construire et déployer des solutions numériques permettant de répondre aux besoins des collectivités.

2eme axe : Création d’un guichet national (24 millions d’euros) destiné à soutenir l’écosystème du numérique public : sécurité, dématérialisation, cycle de vie de la donnée, déploiement de France Connect, généralisation de l’interopérabilité entre les différentes solutions,

3eme axe (30 millions d’euros) : mise en place de guichets territoriaux afin de soutenir l’ingénierie, le déploiement, l’accompagnement ou la formation au numérique dans les collectivités territoriales …

Outre l’intérêt d’une méthode concertée et d’une feuille de route collaborative, l’APVF s’interroge sur : la temporalité du plan d’action. Les différentes phases de mise en œuvre à effectuer nécessitant des délais incompressibles, alors que l’horizon temporel du plan est de deux ans et la logique de seuils évoqués par les services de l’État. Elle souligne l’intérêt stratégique du second axe pour les Petites Villes, au regard de la nécessité absolue de mettre en place un éco système numérique public robuste, favorisant la circulation des données et la sécurisation des parcours usagers (identités numériques, intégrité des données, cyber sécurité …).

Jean-Michel Morer a insisté également sur la nécessité de privilégier les préfets de département au dispositif plutôt que les Préfets de région afin de répondre au plus près aux besoins du territoire. L’ambition étant bien de soutenir en priorité les petites collectivités, généralement plus démunies en termes d’ingénierie.