Coronavirus : comment protéger les personnes âgées ? Etat des lieux dans les petites villes

23 mars 2020

Qu’il s’agisse des personnes âgées accueillies au sein des EHPAD, maisons de retraite, résidences Seniors, que des personnes âgées isolées, des mesures sont prises au sein des petites villes pour les protéger de l’épidémie du COVID-19.

Limitation à une personne par visite, interdiction de visite pour les personnes présentant des symptômes (toux, fièvre), inscription sur les registres, horaires de visite, désinfection ou lavage des mains avant toute visite, partout il est demandé à chacun de respecter ces recommandations. Mais, face à la propagation du coronavirus, la plupart des établissements a interdit toutes les visites jusqu’à nouvel ordre, revoient leurs règles internes et prennent des initiatives pour préserver le cadre de vie des résidents. A Saint-Foy-lès-Lyon (métropole de Lyon), les déjeuners pris dans la commune sont remplacés par des plateaux-repas livrés directement aux résidents, et les activités collectives sont suspendues. A Saint-Avé (Morbihan), la mairie a doté l’EHPAD de deux tablettes supplémentaires pour favoriser les échanges entre les résidents et leurs proches. Pour compenser l’absence des visites physiques, les agents de la résidence Autonomie de La Salette, installée sur la commune de Carhaix-Plouguer (Finistère), assurent deux visites quotidiennes chez chaque résident. La maison de retraite d’Écouché-les-Vallées (Orne) a lancé un appel, via les réseaux sociaux, pour que les enfants envoient ou postent leurs dessins à ses résidents. La même initiative est prise par le centre social de Merville (Nord).

Au-delà de ces mesures internes aux établissements, les centres communaux d’action sociale (CCAS) sont largement mobilisés. A Echenoz-la-Méline (Haute-Saône), Salins-les-Bains (Jura), ou Guingamp (Côtes d’Armor), les personnes âgées sont contactées par les agents du CCAS d’abord par téléphone pour leur apporter conseils et assistance, et si besoin des services d’aide à l’approvisionnement, livraison de courses, pharmacie peuvent être mis en place. De même, à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-France) ou Le Trilport (Seine-et-Marne), un registre du plan communal d’alerte et d’urgence est tenu par le CCAS, permettant à l’ensemble des services sociaux habilités d’entrer en contact avec les personnes inscrites en cas de risques exceptionnels ou de dispositif d’alerte. Les agents font alors le point sur leur état de santé physique et psychologique, leur isolement et leurs besoins et se mettent, le cas échéant en contact avec les écoles pour permettre une organisation de la garde d’enfants des personnels mobilisés. A Quimperlé (Finistère) ou encore Salins-les-Bains (Jura) , une permanence a été mise en place à la mairie pour garantir la livraison des repas quotidiennement par les bénévoles des CCAS ou permettre de venir récupérer les courses effectuées à la Mairie. Dans la petite ville d’Auray (Morbihan), les gens doivent appeler directement le centre et convenir d’un créneau horaire pour prendre son colis devant la porte. Le CCAS d’Auray assure aussi le maintien de l’activité des 30 aides ménagères qui interviennent dans la commune, qui porteront des masques.

Tous les acteurs sont mobilisés pour assurer la sécurité des plus fragiles. A Bourg de Péage (Drôme), l’équipe municipale téléphone régulièrement aux personnes âgées de la commune. La banque alimentaire de Vimoutiers (Orne) ou de Guingamp (Côtes d’Armor) travaillent en collaboration avec les élus et personnels volontaires ou de la Mairie pour assurer une livraison au domicile des personnes qui n’ont pas de moyen pour se déplacer. Les magasins alimentaires de Prayssac (Lot) et de Château-Gontier-sur-Mayenne (Mayenne) et de Lamballe (Côtes-d’Armor) ont réservé à leur clientèle âgée de plus de 70 ans un créneau horaire d’une heure, tous les jours, avant l’ouverture officielle. Cette initiative, que l’on retrouve également en Belgique, mériterait d’ailleurs d’être étendue.

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