Suite à sa large victoire aux dernières législatives, Boris Johnson, le Premier ministre britannique a les mains libres pour mener à bien la sortie du Royaume-Uni le 31 janvier, thème sur lequel il a presque exclusivement fait campagne. Cette nette victoire lui donne donc toute légitimité pour réaliser sa promesse de Brexit « express ». Les Ecossais, eux, préparent leur retour dans l’Union… union que souhaite aujourd’hui une majorité d’irlandais pour leur île.
Le parti conservateur marche sur les élections, avec un véritable ras-de marée, couplé à une défaite historique des travaillistes. Avec 365 sièges à la Chambre, soit 48 de plus qu’en 2017, les tories ont une majorité comme jamais dans l’histoire du Royaume-Uni depuis Margareth Thatcher. Avec 203 sièges et une perte de 59 députés, les travaillistes enregistrent leur plus faible score depuis les années trente. Pour le Premier ministre, ces résultats montrent la « décision irréfutable, irrésistible et incontestable » des Britanniques de quitter l’Union européenne après 47 ans d’union. Boris Johnson présentera la ligne de son nouveau gouvernement ce jeudi et déposera un texte relatif au Brexit avant Noël.
A noter, les élections législatives ont réservé un autre tsunami, celui des indépendantistes écossais du Scottish National Party de Nicola Sturgeon : elle remporte 48 des 59 sièges à Westminster en ayant fait campagne sur le maintien de l’Ecosse dans l’Union européenne. Elle considère ce succès comme une base pour demander un nouveau référendum sur le maintien de l’Ecosse au sein du Royaume-Uni, ce que Londres lui oppose. La pression monte sur le gouvernement de Monsieur Johnson… et les élections du Parlement écossais de 2021 approchent, avec entre-temps le Brexit prévu pour le 31 janvier 2020.
La donne irlandaise est également à suivre puisque le parti pro-britannique et pro-Brexit a perdu 3 sièges, dont celui de son leader. Selon Simon Hix, professeur à la London School of Economics « les sondages donnent une courte majorité en faveur de l’union »…