Le nouveau PLFSS 2020 présentera un budget en déficit de 5,1 milliards d’euros pour 2020. Le Gouvernement a notamment dû renoncer à certaines économies, tout en avançant certaines de ses promesses. Dans le même temps, les prévisions de croissances se sont avérées optimistes par rapport à la réalité, ce qui a réduit les recettes escomptées.
Depuis 2018, l’Etat ne compense plus les sommes qu’il prélève à la Sécurité sociale. Le retour dans le rouge était donc prévisible : les branches maladie et vieillesse affichent un déficit de respectivement 3 milliards et 2,7 milliards pour 2020. Le régime général sera lui en déficit de 3,8 milliards, tout comme le fonds de solidarité vieillesse, lui aussi en déficit. Seules les branches famille (+700 millions pour 2020) et accidents du travail (+1,4 milliard) compensent.
Le gouvernement a ces derniers jours communiqué sur les nouvelles mesures : recouvrement des pensions alimentaires par les CAF, création d’un congé indemnisé pour les proches aidants d’une personne âgée, handicapée ou malade, 210 millions d’euros alloués aux EHPAD dès 2020, et 130 millions pour la rénovation d’établissements médico-sociaux.
Quant aux allocations familiales, les retraites supérieures à 2000 euros, la prime d’activité, l’AAH ou les aides au logement augmenteront d’à peine 0,3% pour une inflation estimée à 1%.
Les restrictions demandées aux hôpitaux seront de l’ordre de 4 milliards d’euros pour 2020, puisque la hausse programmée des dépenses est de 2,3% alors que la dynamique naturelle est à 4,5%. 980 millions d’euros d’économie seront réalisées sur le prix des médicaments, 595 millions sur les prescriptions, et 585 millions d’efforts sur les achats des établissements de santé.
L’hôpital devra se serrer la ceinture à hauteur de 830 millions d’euros, ce qui n’est pas sans résonner avec l’annonce du plan pour les urgences de 750 millions annoncé début septembre qui ne sont donc que des redéploiements de crédits, comme déjà pointé par les observateurs.