Christelle Dubos, secrétaire d’état auprès de la ministre des Solidarités et de la
Santé à déployée depuis le 12 avril dernier, un dispositif de petits-déjeuners
gratuits à destination d’enfants scolarisés au sein des territoires prioritaires du
premier degré (REP et REP+) exposés à une situation de pauvreté.
Cette mesure qui concerne actuellement les académies « tests » que sont Amiens,
La Réunion, Lille, Montpellier, Nantes, Reims, Toulouse et Versailles, sera
“généralisée au mois de septembre à l’ensemble du territoire français” pour servir
100 000 enfants d’ici la rentrée de septembre, comme l’ont indiqué la secrétaire
d’état et le Ministre de l’Education Nationale dans leur communiqué.
Seulement, quelques questions restent jusqu’alors sans réponses…
Le nombre d’enfants scolarisés en territoires prioritaires s’élève à plus d’1million d’enfants. Les deux ministres ont indiqué que les bénéficiaires de cette mesure seraient choisis « au cas par cas », mais les communes s’interrogent sur les critères qui seront privilégiés et sur les modalités sous lesquelles ces décisions seront prisent. De plus, le Ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer a fait savoir que l’Etat financerait cette mesure à hauteur de 12 millions d’euros en année pleine.
Ce financement, qui consacrerait 120 euros par enfant et par an, ne couvrira pas l’ensemble des charges. Mais qui financera le reste ? les collectivités s’inquiètent des retombées économiques qu’engendrera le reste à charge des communes pour pallier cette mesure.
Ce dispositif s’accorde également avec la seconde mesure du plan pauvreté du Président de la République : la cantine à 1 euro.
Celle-ci, qui touchera quant à elle « Jusqu’à 10 000 communes » sera financé à hauteur de 2euros/repas par l’Etat, pour un cout total de 6 à 10 euros par repas. Ce projet provoque les mêmes questionnements sur ses critères d’attributions et son financement qui risque, lui aussi, d’accroitre le reste à charge des communes.