La croissance économique de la France, touchée par l’essoufflement de l’activité mondiale et la faible consommation, a nettement ralenti en 2018 : elle atteint 1,5 %, contre 2,3 % en 2017.
Selon les premières estimations de l’INSEE, publiées le 30 janvier, ce résultat est conforme aux prévisions établies tout au long de l’année dernière par l’institut de statistiques. Il est en revanche inférieur à l’objectif du Gouvernement qui tablait officiellement sur 1,7 % de croissance (revenant sur les 2 % espérés au départ).
Pour Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, la France aurait, malgré la dégradation de l’environnement international et le mouvement des “Gilets jaunes”, su limiter la casse au quatrième semestre de l’année. Mais pour Matthieu Plane, économiste à l’OFCE, ces chiffres sont plutôt la résultante de la forte croissance en 2017 : “sur la seule année 2018, la croissance n’a pas dépassé 1 %”.
Les dépenses des ménages ont fortement ralenti entre octobre et décembre dans le contexte des “Gilets jaunes”. Mais, en dehors du mouvement, la consommation n’a que très peu augmenté sur l’année (seulement 0,8 %, soit l’équivalent de ce qu’on avait en période d’austérité a remarqué Matthieu Plane).
L’investissement, lui aussi, a ralenti : + 2,9 % (contre + 4,7 % en 2017), en raison de la baisse des investissement des ménages (- 0,4 %).
En 2019, les prévisions du FMI pour la croissance de la France sont établies également à 1,5 %. Pour le Gouvernement, elle devrait être légèrement supérieure (+ 1,7 %) grâce aux mesures pour le pouvoir d’achat.