Le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) vient de publier un rapport intitulé « A la reconquête de la nuit. La pollution lumineuse : état des lieux et propositions ». Ce rapport vient notamment préparer la future feuille de route sur la pollution lumineuse. Il fait également suite aux nombreux arrêtés récemment pris par le gouvernement pour réguler les plages horaires d’extinction nocturne.
La pollution lumineuse : un coût écologique et financier
Aujourd’hui, 40 à 60 % de la consommation d’énergie des communes est liée à l’éclairage public. Les scientifiques considèrent que la pollution lumineuse est l’une des pollutions qui croit le plus rapidement à travers le monde, de 6% par an en moyenne, et de 10% dans les pays européens. Cet accroissement augmente notre consommation énergétique et dégrade notre écosystème en modifiant le niveau d’exposition lumineuse de certains êtres vivants.
Faute de moyens techniques et financiers suffisants, les territoires peinent à faire face à cette pollution. Dans la plupart des cas, les communes privilégient l’extinction le soir au lieu de la rénovation qui est pourtant plus efficace. Le CGEDD souligne par ailleurs le manque d’outil intégrateur et le défaut de planification partagée entre la pollution lumineuse et la pollution publicitaire. Les politiques de prévention manquent elles aussi de cohérence et sont réduites à des aspects seulement économique.
Les 10 propositions de CGEDD pour réduire la pollution lumineuse
Le CGEDD propose en tout 10 propositions pour répondre à ces différents défis. Il propose notamment un pilotage national plus affirmé avec la désignation d’un chef de file au sein du Ministère de la Transition écologique. Il défend par ailleurs la bonification des dotations d’investissement en cas de rénovation vertueuse réalisées par les collectivités. Il plaide également pour la mise en place d’un véritable suivi de la pression lumineuse sur la base d’indicateur et la création d’un conseil national de la lumière présidé par élu et associant les principaux acteurs locaux. Sur la question de la communication, le CGEDD réclame la mise en place d’un plan national d’éducation et d’information.
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