Interviewé par la Tribune, le président de l’association des petites villes de France (APVF) a pointé une “vraie crise de confiance” et soulève la question de l’ISF comme le symbole “d’une profonde injustice”. Christophe Bouillon propose que les cahiers de doléances des gilets jaunes puissent être déposés en mairie.
LA TRIBUNE – Comment réagissez-vous aux annonces du Premier ministre ?
CHRISTOPHE BOUILLON – Enfin ! Pour l’instant, c’est un moratoire. C’est une bonne nouvelle pour le porte-monnaie, mais la question de l’ISF demeure assez forte, les gens ayant le sentiment d’une profonde injustice. Même si des propositions ont été faites, il y a une vraie crise de confiance. Je ne suis pas sûr que cela calme dans l’immédiat cette colère. Il y a urgence à remplir le vide de ces six mois perdus avec des propositions beaucoup plus fortes. Nous sommes disponibles pour agir.
Déjà la semaine dernière lorsque nous avons rencontré le Premier ministre, il nous a demandé de réagir et d’imaginer des sorties de crise. Nous lui avons dit que la transition énergétique se faisait dans les territoires, les maires s’étant pleinement investis dans les territoires à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV). Nous demandons par exemple un véritable soutien à la rénovation énergétique des bâtiments.
Nous lui avons également demandé d’être original et inédit dans sa réponse en faisant un geste fort après tant de retard et de crispation. Qu’il y ait des engagements dans les territoires, et pas de mesure administrative comme nous en avons l’habitude. Quand Édouard Philippe est venu à nos assises à Autun en mai dernier, nous l’avons alerté sur la question de la métropolisation. Les habitants qui se sont installés dans nos villes pour gagner en qualité de vie se sentent pris au piège et aimeraient que le droit à la mobilité soit renforcé.
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