Mi-octobre, le Conseil des ministres européens de l’environnement, dont fait partie le Ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, s’est mis d’accord sur une position commune fixant des objectifs précis de réduction d’émissions de CO2 pour les voitures neuves à l’horizon 2025 et 2030.
Il y a quelques jours, le rapport du GIEC rappelait l’urgence qu’il y avait à « modifier rapidement, radicalement et de manière inédite, tous les aspects de la société ». Et pour ceux qui en doutaient encore, les récentes intempéries dans l’Aude n’ont fait que confirmer ce constat. Le GIEC a également profité de ce rapport pour rappeler que les émissions mondiales de CO2 étaient reparties à la hausse l’année passée. Le transport est en partie responsable de cette hausse puisqu’il représente une grande partie de ces émissions : 21 % en Europe et 28 % en France.[1]
Partant de ce constat, l’Union européenne a décidé de renforcer les dispositions encadrant les émissions de CO2 des véhicules neufs. Le Parlement européen avait proposé, il y a quelques semaines, un objectif de moins 40 % d’émissions de CO2. Le Conseil des ministres européens de l’environnement a quant à lui arrêté l’objectif de moins 35 % en 2030 par rapport à 2021 avec un objectif intermédiaire de moins 15 % en 2025. La Commission avait de son côté fixé l’objectif de moins 30 %. Les discussions ont commencé entre ces différentes institutions pour déterminer l’objectif qui sera retenu.
L’atteinte de ces objectifs dépend de la mise en place d’une politique volontariste et ambitieuse en faveur de la mobilité électrique et douce. Des « malus » sous forme de pénalités pour les constructeurs devraient être instaurés pour inciter les industries automobiles à respecter les objectifs européens.
[1] Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et Institute for Climate Economics, chiffres clés du climat en France et dans le Monde, éditions 2017, p.33 et 35.