Une délégation de l’APVF conduite par le Président Christophe BOUILLON est allée à la rencontre du général RODRIGUEZ, major général de la gendarmerie nationale, pour échanger sur la présence dans les territoires de la gendarmerie et ses mutations internes.
Les élus de l’APVF, dont pour la plupart ont leur commune située en « zone gendarmerie » ont entamé les discussions évoquant les bonnes relations et la nécessité de conforter cette proximité avec la gendarmerie locale. Après plusieurs années où les forces nationales ont donné le sentiment – souvent fondé – de disparaitre, notamment dans le sillage de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), beaucoup d’élus notent avec satisfaction « un retour des bleus », même si des disparités importantes demeurent entre territoires, notamment en termes d’affectations des gradés par zone. Au-delà du retour des gendarmes sur le terrain, les élus présents soulignent la qualité du travail de coordination entre polices municipales et gendarmes, notamment dans le cadre des Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD).
Le général Rodriguez reconnaît qu’après plusieurs années difficiles pour le corps de la gendarmerie, les territoires sont aujourd’hui réinvestis avec le développement du contact avec les élus et la population comme première priorité. C’est dans cet esprit que la gendarmerie s’est pleinement engagée dans la création de brigades territoriales de contact ou groupe de contact. Si le général RODRIGUEZ reconnaît que la répartition des effectifs de gendarmerie n’est aujourd’hui pas optimale, notamment s’agissant des gradés, plusieurs solutions relatives aux enjeux de ressources humaines sont à l’étude, dont la contractualisation, qui commence à faire largement ses preuves. L’idée consiste à affecter un gendarme pendant 4 ans dans un territoire carencé pour ensuite permettre à cet agent d’être affecté selon ses souhaits : une solution en phase d’être pérennisée étant donné son succès. Le général RODRIGUEZ rappelle que les vacances de postes d’officier d’une année sur l’autre sont souvent liés à la faiblesse du nombre de candidats se présentant au concours.
La seconde priorité de la gendarmerie nationale consiste à dégager du temps de travail administratif pour leur permettre d’aller davantage sur le terrain, là où se commettent les infractions.
Le Président de l’APVF Christophe BOUILLON est intervenu pour rappeler que même si les petites villes représentent 8% des communes françaises, et près de 20% des « Zones de sécurité prioritaire », elles n’ont pu que déplorer qu’aucune d’entre elles n’intègre à proprement parler le périmètre du dispositif relatif à la police de sécurité du quotidien (PSQ). Le Président de l’APVF a également demandé si l’engagement du Président de la République de créer 2.500 gendarmes d’ici la fin du quinquennat serait tenu.
Le général RODRIGUEZ s’est voulu rassurant dans sa réponse confirmant la création de 2.500 postes de gendarmes d’ici la fin du quinquennat. Par ailleurs, la gendarmerie continue de se mobiliser pour maintenir leur activité au sein des Zones de sécurité prioritaire (ZSP). Le général a également précisé qu’un indicateur était en train d’être mis en place pour évaluer la présence de la gendarmerie dans les territoires et que des rééquilibrages seraient actés dans les affectations dans le sillage de la création de ces postes. Le général insiste également sur la dématérialisation et la présence en ligne de la gendarmerie qui permettent aujourd’hui la réalisation de la plupart des actes administratifs.
Enfin, le général RODRIGUEZ a indiqué aux élus présents que l’avenir de la gendarmerie serait lié à la prédictivité, aujourd’hui expérimentée dans 11 départements. Concrètement, il sera possible – grâce au big data – d’anticiper et de mieux confondre les auteurs des crimes et délits.
Pour retrouver la note de cadrage de l’APVF relatif à cette rencontre, merci de cliquer ici.
Pour être mis en relation avec la direction générale de la gendarmerie nationale, merci de contacter Matthieu Vasseur, chargé de mission à l’adresse suivante : mvasseur@apvf.asso.fr.