Pour rappel, ce rapport avait été commandé par la ministre du Travail Muriel Pénicaud à la fin de l’été dans le sillage des protestations suite à l’annonce de la diminution des emplois aidés, la ministre souhaitant faire évoluer les dispositifs d’aides au retour à l’emploi vers davantage de transversalité, de souplesse et de « sur-mesure ». Postulant que « personne n’est inemployable », le rapport – qui à plusieurs reprises, cite et s’appuie sur l’expérience réussie de l’expérimentation « Territoires zéro chômeur », que l’APVF a largement pris en exemple lors de son entretien avec Jean-Marc Borello – préconise en conséquence de doter les employeurs du secteur non marchand notamment les collectivités et les associations des moyens nécessaires dès lors qu’ils seront « employeur-habilité ».
Dans les faits, le rapport « Borello » préconise ainsi la « création d’un Fonds d’inclusion dans l’emploi donnant aux préfets de région la possibilité d’adapter leur action aux réalités locales, avec de nouvelles souplesses pour expérimenter, nouer des partenariats ».
Les obligations en termes de formation et d’accompagnement de ces acteurs se verraient également renforcées via un système de « bonus-malus ».
Par ailleurs, le rapport recommande le fléchage de « 100 millions d’euros » du Plan investissement compétences « aux bénéficiaires et sortants des Parcours emploi compétences et des structures de l’insertion par l’activité économique. »
Enfin, à noter également que le rapport suggère également de généraliser des études « de signal », qui seraient l’équivalent d’études d’impact, mais qui serviraient là à mesurer l’effet stigmatisant que peut entraîner un dispositif.
De façon générale, le rapport semble dessiner un nouveau cap en matière de politiques destinées aux publics éloignés de l’emploi : il s’agit d’aller vers plus de souplesse, plus d’agilité et d’aller vers de l’inclusion plutôt que de l’insertion.