Bernard Andrieu, qui animait l’Atelier finances locales, a insisté sur la bonne gestion et la capacité des collectivités territoriales à rassurer les prêteurs afin de faire face aux baisses de dotations et de maintenir un niveau d’investissement public satisfaisant. Antoine Homé, maire de Wittenheim, et Antoine Vielliard, maire de Saint-Julien-en-Genevois, ont exposé chacun les moyens employés pour améliorer la situation financière de leurs collectivités dans un contexte de contrainte budgétaire et les limites qu’ils ont rencontrées.
Antoine Vielliard a été élu, en 2014, à la tête d’une commune en très mauvaise santé. En contractualisant autour d’ « objectifs » pluriannuels d’économie, préalablement définis et acceptés, il a souhaité responsabiliser les acteurs et leur permettre d’anticiper les difficultés financières à venir. Aujourd’hui, les finances de Saint-Julien-en-Genevois sont assainies, les banques rassurées et les marges de manœuvre retrouvées.
Antoine Homé s’est toutefois interrogé sur l’avenir des finances publiques locales et l’autonomie des collectivités territoriales. Même si le secrétaire d’Etat auprès de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie s’est voulu rassurant à l’égard des petites villes lors des XXès Assises, les annonces de l’exécutif inquiètent : le plafonnement du dégrèvement de la taxe d’habitation va engendrer une perte importante de recettes fiscales, la baisse des contrats aidés créé des tensions en matière de gestion des ressources humaines. Ces nouvelles contraintes risquent de mettre à mal les efforts déjà fournis par les collectivités notamment sur les dépenses de personnel. Les marges de manœuvre sont de plus en plus limitées.
De nombreuses réactions et questions ont été posées par l’assemblée relayant les inquiétudes du maire de Wittenheim et opposant parfois la fonction politique et la fonction comptable et de gestion des élus. Les élus sont avant tout des êtres politiques.