Le 22 août dernier, Olivier Dussopt a écrit un courrier à Muriel Pénicaud, Ministre du Travail pour lui faire part de la vive inquiétude des élus locaux, et tout particulièrement des maires de petites villes suite à une telle annonce. Selon ses termes : « les emplois aidés, dispositifs très utilisés par les communes, ont une double fonction essentielle au sein des territoires : ils permettent à des personnes en situation de précarité de se rapprocher de l’emploi et d’acquérir des compétences, mais permettent également de conforter l’offre de services publics de proximité des collectivités » d’où l’intérêt de ne pas en diminuer le nombre global. Le Président s’est ému, au nom de l’APVF, de la précipitation d’une telle décision, « alors que le gouvernement s’apprête une nouvelle fois à demander des efforts considérables aux collectivités pour le redressement des comptes publics [et que] les collectivités, sont confrontées à des enjeux de ressources humaines importants dans la perspective de la rentrée scolaire notamment ».
Depuis cette date, le gouvernement a multiplié les gestes pour rassurer les élus, en garantissant une rallonge de 20.000 contrats aidés supplémentaires par rapport à l’annonce initial et en assurant que certains domaines prioritaires, notamment dans le médico-social et le scolaire, les contrats aidés seraient préservés. Par ailleurs, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a indiqué qu’une mission sur les contrats aidés rendrait ses conclusions à la fin de l’année. Toujours est-il que la loi de finances 2018 – dont le contenu sera présenté le 27 septembre – devrait malgré prévoir des coupes drastiques dans les budgets alloués aux contrats aidés.
Une délégation de l’Association des petites villes de France, composée de Jean-Michel Morer, Maire de Trilport et de Francisque Vigouroux, Maire d’Igny, a été reçue vendredi dernier par Messieurs Jacques Mézard, Ministre de la Cohésion des territoires, Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education nationale, et Monsieur le Directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, Ministre du Travail. A cette occasion, l’APVF a déploré la méthode du Gouvernement qui, en remettant précipitamment en cause les contrats aidés sans concertation préalable avec les collectivités, est allé à l’encontre de l’objectif de « pacte de confiance » entre les pouvoirs locaux et l’État fixé lors de la conférence des territoires.
L’APVF a invité le gouvernement à réexaminer sa position concernant la diminution du nombre d’emplois aidés à court et moyen terme. D’autre part, le Président Olivier Dussopt a demandé hier un « moratoire sur la question des emplois aidés » et a rappelé les conséquences de la suppression des emplois aidés sur « les tarifs et la qualité des services publics locaux ».
L’APVF estime aujourd’hui que 10.000 à 15.000 emplois aidés sont menacés dans les petites villes. Mais pour nous aider à consolider notre analyse et à mieux vous défendre, merci de bien vouloir répondre à ce questionnaire disponible au lien suivant (temps de réponse estimé : 1 minute) : https://fr.surveymonkey.com/r/emploisaides2017